@Mélusine ou la Robe de Saphir.
"J’ai
rencontré de nombreux hommes qui aiment les femmes et ne
peuvent vivre sans."
Moi, j’ai aussi
rencontré de nombreuses femmes qui aiment les hommes et ne
peuvent vivre sans !
En fait, il me
semble que le besoin en vivre en couple stable avec un conjoint
fidèle est plus fort chez les femmes que chez les hommes.
J’explique cette
évidence par le fait qu’une partie de notre psychologie a été
façonnée pendant les dizaines de milliers d’années du
paléolithique.
Durant cette très
longue période, la force musculaire est essentielle à la survie.
Seuls les hommes en groupe peuvent affronter à la chasse les animaux
aussi dangereux que le mammouth ou le bœuf sauvage, dont la viande
et la graisse - notamment la précieuse moelle des os - sont
indispensables à la survie en l’absence de graminées cultivées et
mises en grenier.
Les femmes, les
quelques vieux survivants et les enfants restent à l’abri en
attendant le retour des chasseurs qui distribuent la viande selon
leur bon vouloir.
Si l’une d’elles est
pour une raison quelconque ostracisée, elle dépérit et meurt. On
retrouvera ce phénomène beaucoup plus tard quand les dominicains de
la Sainte Inquisition enverront au bûcher des femmes âgées sous le
prétexte de sorcellerie, créant ainsi le mythe de la sorcière afin
de terroriser les témoins de cet horrible supplice et les garder
soumis à l’Église.
Plus tard encore, le
Code civil édicté par Buonaparte, « empereur », phallocrate
et harceleur, en faisant de la femme une mineure à vie et de l’homme
le chef de famille fige dans la loi ce rapport de domination, dont le
hommes se sont forts bien accommodés : on s’accommode toujours bien
d’un avantage, d’un privilège qu’on reçoit ! Rares sont ceux qui le
refusent au nom de principes moraux !
Le contrôle de la
sexualité féminine participe de cette domination. Le culte de la
virginité féminine et la répression violente de l’adultère ont
deux causes : la crainte du mâle d’être contaminé par une maladie
vénérienne - la syphilis longtemps inguérissables entraîne une
terrible déchéance avant la mort - et le besoin d’être certain que
l’enfant de sa femme est bien de lui.
Dans certains pays
attardés, ces deux exigences persistent malgré les progrès de la
science.
Les hommes du
paléolithique doivent tuer des animaux mais aussi des ennemis. Ils
doivent donc faire preuve de force morale et de courage pour cela.
Les timorés, les faibles, les sentimentaux sont éliminés, n’ont
pas de descendance car les femmes n’ont d’yeux que pour les violents
qui leur procurent beaucoup plus de sécurité, violents qui
deviennent de fait les chefs des petits groupes épars qui peuplent
le monde d’alors.
Il en reste
aujourd’hui que certaines femmes (pas toutes) sont attirées par des
rustres « qui ne se laissent pas faire » vis-à-vis des
autres hommes, vus généralement comme des adversaires.
Bien entendu, ces
hommes (de tous milieux) ne sont pas des tendres avec leurs femmes et
parfois leurs enfants car ils ne le sont avec personne.
D’autres femmes
recherchent une autre forme de « forces » dans notre monde
monde moderne et policé, l’intelligence et le talent ... ou l’argent
!