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O Coquinos O Coquinos 16 novembre 2017 13:21

Quand on a plus de six millions de chômeur-euse-s tout ceci semble bien dérisoire.
Ne pourrait-on remplacer les genres masculin et féminin par, respectivement, un genre A et un genre B, le genre A l’emportant sur le B en cas de mise en concurrence (d’autres que moi y ont probablement déjà songé) ?
Afin de ne pas avoir à reprendre les textes de tou-te-s les auteur-e-s antérieur-e-s, « homme » serait du genre A et « femme » du genre B, de même que « strapontin » et « chaise à bascule ». Le genre A ne serait plus assimilé au masculin, du moins officiellement, ni le B au féminin, l’un et l’autre renfermant d’ailleurs quantité de mots appartenant au genre opposé dans les langues étrangères.
Lorsque le genre A primerait sur le B, ce ne serait pas l’homme qui dominerait la femme, pas plus que le strapontin ne domine la chaise à bascule. Il y aurait en quelque sorte deux genres neutres, dont l’un prendrait occasionnellement le pas sur l’autre par convention.
Il n’y aurait ainsi que les précis de grammaire à modifier et à rééditer. Balzac, Hugo et Gautier seraient saufs et madame de La Fayette, Colette et Yourcenar, sauves, au grand dam de celles et ceux qui s’ingénient à affaiblir notre langue belle et subtile par tous les moyens, soit en la simplifiant d’autorité, comme par décret, soit en la compliquant inutilement : avez-vous déjà essayé de rédiger un texte assez long en y appliquant l’écriture inclusive ? Ou, pire, tenté d’en lire ? C’est laid, illisible, imprononçable.
Le gros avantage avec les genres A et B serait qu’on nous ficherait désormais la paix avec ces combats futiles menés par des gens qui n’ont visiblement rien de mieux à faire.
Les fautes de français très nombreuses et très grossières qui émaillent sans honte les documents rédigés par certain-e-s professeur-e-s pour servir de support à leur cours, ou qui fleurissent dans leurs commentaires écrits sur les copies des élèves, voire au sein même de leurs corrections, fautes qui sont souvent du niveau de l’école primaire, me paraissent constituer un problème autrement plus sérieux qui devrait susciter une grève générale de la part des collégien-ne-s, des lycéen-ne-s, des étudiant-e-s et de leurs parents. La langue française est effectivement en question !
(En montrant ci-dessus du doigt « certains professeurs » au lieu de « certain-e-s professeur-e-s », seuls les enseignants hommes auraient paru être mis en cause : la règle incriminée a donc parfois du bon pour les femmes.)
Bonne journée à tous.


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