Bien évidemment
d’accord pour fustiger - mais est-ce le mot ? se gondoler
serait peut-être plus approprié - cette déclaration qui fait suite
d’ailleurs à une interpellation tout autant incongrue d’une
sénatrice ou d’une députée, je ne sais plus.
Cette réponse de la
ministre est tout simplement affligeante et elle a été forcée de
se déjuger quand elle s’est rendu compte du ridicule de la
proposition qu’elle induisait (ou on lui a fait remarquer la chose,
ce qui est plus grave )
Le cinéma, comme la
littérature ou la peinture, est un reflet de la culture et même le
pire navet nous apprend quelques chose ne fût-ce que sur la
personnalité de celui qui l’a commis et le manque de discernement
de tous ceux qui ont accepter d’y apporter leur
collaboration.
Quand l’on y montre ce que l’on voit dans la
vie de tous les jours, donc des personnages qui fument ou boivent,
voire même se bourrent la gueule, c’est ce que l’on trouve sinon
à tous les coins de rue du moins fort régulièrement en face de soi
quand on prend le temps d’observer les choses et les gens.
À
quoi servirait-il de montrer un mode aseptisé qui n’existe pas ?
Si la culture sert
aussi à faire passer un message, ce n’est pas en occultant les
réalités qu’elle y parviendra.
Il y a le cinéma
engagé à gauche ou à droite peu importe mais il ne fait pas
l’impasse sur ce qui justifie son engagement, il en fait au
contraire le fond du film.
Il ne tait pas la
vérité telle qu’il veut la faire voir, au contraire il grossit
souvent le trait : on ne sache qu’à part le plaisir partagé
à voir sur scène des successions d’événements qui vous confortent ou pas dans vos opinions, il y ait eu beaucoup de
conversions à l’issue d’un spectacle quand bien même il serait
proprement génial.
De même je ne
connais personne qui ait eu besoin du cinéma pour apprécier
l’alcool ou la cigarette.
La lutte contre les
ravages pour la santé de ces deux « stupéfiants » au
demeurant aussi mortifères que ceux qui sont interdits interdit
justement ce grossier manque de subtilité qui leur offre la saveur du fruit
défendu.
Je précise que je
ne fume pas et que j’entends bien que les espaces publics clos
doivent être interdits à la cigarette pour préserver l’atmosphère
de ceux qui ne fument pas ; j’apprécie aussi les alcools fins
mais avec tempérance ( en toute modération comme on dit aujourd’hui ) l’excès leur ôte de toute manière la légèreté et la délicatesse qu’offre la dégustation...