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jjr (---.---.24.67) 1er mars 2007 22:20

Article extrêmement intéressant. Bayrou, qui est le candidat le plus populaire, risque de ne pas être au 2e tour à cause des réflexes de parti qui vont diviser les électeurs en trois parts à peu près égales Sarko-Royal-Bayrou (puisque Sarko a plus ou moins phagocyté le FN). Royal a d’ailleurs un nom assez comique, car son comportement en tant que citoyenne montre bien qu’elle est de droite, comme Mitterrand l’était en fait, et comme Chirac était de gauche « opportuniste » - avec la bénédiction du Canard enculé. Ce qui explique bien que Sarko maintient soigneusement Royal sous perfusion, comme le font plus mollement les éléphants roses, pour éviter si possible la présence de Bayrou au 3e tour. Et entre le premier et le 2e tout, Sarko lui fait son affaire facile (à Royal). Donc Sarko ménage Royal, provisoirement. Pour contrer cette stratégie, Bayrou laisse entendre qu’il aura un premier ministre PS, afin d’avoir une chance d’être au deuxième tour. Et si c’est le cas, Sarko est cuit. Et là Bayrou fait un gouvernement de centre-gauche, en intégrant si possible quelques personnalités politiques de droite. Une social-démocratie raisonnable. En fait d’une manière ou d’une autre c’est la seule voie d’union nationale raisonnable en Europe, consistant à gouverner au centre, en prenant le meilleur de la droite modérée et de la gauche lucide, pour sortit des réflexes claniques et des promesses démagogiques ruineuses. Au vu de sa prestation sur TF1, Bayrou semble avoir une personnalité suffisamment forte pour jouer cette carte. Car il est loin de manquer de charisme, contrairement à ce qui se dit. Et il est tout à fait possible que cette voie s’impose d’elle-même au fil de la campagne : descente progressive de Royal, à l’évidence la moins capable (sauf pour les troglodytes du Connard enculé), montée en puissance progressive de Bayrou, qui passe devant et se retrouve au 2e tour contre Sarko. Les carottes sont cuites. Et Sarko risque alors de payer cher le terme outrancier de « racaille », qui risque bien de l’avoir carbonisé, car quand on prétend diriger une nation, on n’a pas le droit d’insulter les personnes défavorisées. Il est d’ailleurs très possible que Sarko s’en rende compte, car c’est un homme intelligent, et présente ses excuses. Si c’est le cas, il aurait peut-être encore une chance - car l’erreur est humaine.


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