On arrive à nous expliquer que la « rue arabe » (on ne sait pas trop de
quoi il s’agit) est foncièrement déchaînée, antisémite, désireuse de
détruire Israël et que cette même « rue arabe », en Arabie, n’attend
qu’une chose, que MBS lui donne un peu de mou pour entrer dans le monde
moderne.
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@Padehic
Quand je parle de la « rue arabe », je pense à la Jordanie, à l’Egypte, aux pays du Maghreb, à des régions où les difficultés économiques sont considérables. Les mêmes difficultés surgiront dans la péninsule arabique quand la rente pétrolière se sera effritée et si les solutions de rechange n’ont pas marché, mais pour l’instant, il y a encore du fric, et comme ces régimes sont dictatoriaux, il n’y a pas beaucoup de manifestations. Les changements d’orientation politique qu’on voit apparaître en Arabie, où il subsiste bien des courants d’un islam tout à fait obscurantiste et fanatique, sont imposés par la force. Ceux à qui cela pouvait déplaire sont déjà arrêtés. Tout ça n’est certes pas bien démocratique, mais l’exemple des printemps arabes l’aura montré en Egypte comme en Tunisie : la démocratie est une excellente chose pour les islamistes jusqu’à ce qu’ils soient élus. Ensuite, elle disparaît immédiatement pour céder la place au tout-islam et à sa charia.