@francois
C’est une jurisprudence constante du C.C. En effet : les traités signés par la France ont une force supérieure aux lois nationales. C’est l’article 55 de la Constitution.
Mais il y a aussi l’article 88-1 de la Constitution. C’est « librement » que la France a consenti les transferts de sa souveraineté vers l’UE.
Le C.C applique seulement la Constitution lorsqu’il déjuge l’Etat français d’une loi ou d’un règlement allant à l’encontre des traités. La directive « des travailleurs détachés », à titre d’exemple, est incontournable en France. Toute décision contraire serait « anticonstitutionnelle ».
C’est construire sur du sable que de dire que l’on va « désobéir » aux traités. C’est proférer un gros mensonge ou alors, faire preuve d’une crasse incompétence.
"Les normes de l’Union Européenne ont une autorité
supérieure à celles des lois françaises. En effet, l’arrêt
Boisdet CE 1990 affirme la supériorité des règlements
communautaires sur la loi ; l’arrêt Rothmans CE 1992
celle des directives, même quand elles ne sont pas trans-
posées (arrêt Tête CE 1998). Règlements et directives
n’ont pas à faire l’objet d’une mesure d’introduction
en droit français. Dès qu’ils sont publiés, il s’intègrent
dans le droit français. C’est dire que la fameuse direc-
tive européenne n° 93/104 était applicable il y a 10 ans
déjà !
En matière de directives, la Cour de justice européenne
peut condamner l’État pour non-exécution de son obli-
gation et les tribunaux français peuvent sanctionner
les mesures qui pourraient être prises par le gouverne-
ment français et qui s’avéreraient contraires à
celles prescrites par l’Union Européenne. "