• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Aristide Aristide 30 décembre 2017 14:07

Je ne comprend pas pour quelles obscures raisons vous vous sentez obligé de décrire un présent horrible au seul prétexte d’un passé surement enjolivé par la naturelle nostalgie de nos jeunes années.Une petite histoire sur les conserves et les surgelés rangés par vous au rang d’inventions barbares. 


Mes grand parents vivaient dans un petit village de l’Albigeois, lui retraité de la SNCF occupait son temps libre à la lecture et au jardinage. Elle cousait et réparait tout ce qui était fait de tissu. Une vraie virtuose de l’aiguille qui réparait tous accrocs, « remaillait » les chaussettes, ...Mais sa plus grande qualité était d’être une cuisinière hors pair. Étonnant je ne l’avais pratiquement jamais vu manger ce qu’elle cuisinait, en place une consommation immodérée de café au lait tiède et de quelques biscottes sans sel. Je n’ai jamais vraiment su la raison, mais j’ai toujours pensé que son estomac en était la cause. Enfin, là n’est pas l’histoire. 

Les jours d’été, les fruits et légumes du jardin débordaient des paniers. Ils partageait bien avec quelques citadins qui passaient par là, mais tout le voisinage était dans la même situation qu’eux, croulant sous le surplus de leur jardinage. Tous « se mettaient aux conserves » comme ils disaient. Un travail long en nettoyage,épluchage, rangement, ... stérilisation, même si « le Parfait » simplifiait les opérations il fallait y passer des heures et des heures pour préserver la récolte. 

Un jour arriva cette maudite invention du « congélateur », cela devait être vers la fin des années 60. Elle qui nourrissait une crainte pour tout le « confort moderne », se retrouva un jour face à cet appareil que mon grand-père avait acheté. Un meuble immense. Réticente, elle ne résista qu’un temps, et limita l’usage des conserves au confiture. Elle ne tarissait pas d’éloge devant cette avancée du confort. 

Un jour de fête, vers Noel je crois, elle surpris tout le monde, servant un plat de haricots verts accompagnant un morceau d’agneau, elle dégusta ce plat comme nous tous. Elle en vanta les qualités, « Comme si Augustin les avait cueillis ce matin », dit-elle. Cette rémission ne dura que le temps de la démonstration. Elle repris ses habitudes de café au lait dés le soir.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès