Merci pour cet article , très intéressant.
Juste une petite remarque par rapport à ceci : « Dans
les différentes républiques que connaît l’histoire, le pouvoir politique se
concentre toujours entre les mains de quelques personnes ou de quelques familles,
le plus souvent riches, bourgeoises et aristocratiques, que ce soit à Athènes
(Antiquité) ou à Venise (Renaissance) ou même dans les Provinces-Unies. Nous
sommes loin d’une république démocratique composée de plébéiens, de paysans et
de citoyens non issus des classes supérieures de la société. La politique, hier
comme aujourd’hui, demeure dans une large mesure une activité de riches ».
Ce n’est pas tout à fait vrai pour Athènes puisque le
pouvoir était concentré en gros dans deux institutions : l’Ekklesia et le boulé qui étaient constitués
majoritairement de simples citoyens. Certes, les postes de stratèges revenait
mécaniquement à une aristocratie par le mécanisme de l’élection et les riches
avaient beaucoup d’influence au sein de l’assemblée mais on ne peut pas à
parler d’une concentration de pouvoir puisqu’en dernier instance, c’était l’assemblée
et le boulé qui décidait.
Même Périclès n’eut pas un
tel pouvoir le temps où son influence fut à son apogée, il pouvait espérer une
approbation continue de sa politique, exprimée par le vote du peuple à
l’Assemblée, mais ses propositions étaient soumises à l’Assemblée, semaine
après semaine, les idées opposées demeuraient sous les yeux des membres de
l’Assemblée et celle-ci pouvait toujours ( et elle le fit à
l’occasion ) l’abandonner, lui et sa politique. La décision appartenait
aux membres de l’Assemblée, elle n’appartenait ni à Périclès ni à un autre
dirigeant. Si les citoyens Athéniens reconnaissaient la nécessité d’une direction, ils
n’abandonnaient pas pour autant leur pouvoir de décision.