Il aura suffi des
indignations programmées du père Klarsfeldt pour réveiller les
réseaux qui n’existent pas mais qui démontrent une fois encore
leur pouvoir sinon de nuisance du moins de marquer les limites de la
bienséance.
Ce qui est plus
anecdotique que réellement pernicieux prend quand ils se saisissent
de cet os à ronger une apparence de grande cause nationale.
Ce fut à qui des
faiseurs d’opinion à qui les médias sont grandement ouverts se
crût obligé de nous faire partager son avis sur le scandale qu’il
y avait pour un éditeur prestigieux à compléter ses éditions de
Céline en publiant des pamphlets violents certes peut-être même
injustes, insolents en tout cas dans le contexte aseptisé de notre
époque mais riches de trouvailles syntaxiques et linguistiques comme
c’est le plus souvent le cas dans l’œuvre
du grand écrivain.
Plutôt que de
s’interroger sur les raisons qui incitèrent tant de grands
écrivains de l’époque, de Léon Daudet à Maurice Bardèche en
passant par Lucien Rebatet ou Brasillach et j’en passe, à
enfourcher les chemins de la défiance antisémite, ce qui donnerait
un éclairage sur le climat de l’époque, les censeurs en poussant
l’interdit au-delà des limites du raisonnable alimentent en fait
toutes les préventions qui, ici et là, sous des formes policées
courent sur un pouvoir tribal ou clanique qui arbitre les élégances.
Une réédition qui
serait probablement passée inaperçue a déclenché un climat comme
seuls les sionistes sont capables de le créer quand ils ont décidé
que l’honneur de leur clan était engagé ou qu’il était
simplement opportun d’en remettre une couche sur la victimisation
dont ces maîtres sont les grands chefs d’orchestre.
On a eu beau leur
dire qu’ils combattaient les moulins à vent d’une résurgence
possible de l’antisémitisme, il faut vraiment ne jamais avoir lu
« Bagatelles pour un massacre » pour ne pas être effaré
par l’exagération et la puissance destructrice de ces lignes qui
sautent pourtant aux yeux de tout le monde d’un peu sensé et qui perdent dès lors tout pouvoir d’attraction sinon au seul point de
vue littéraire.
A cet égard « La
France juive » de Drumont offre derrière une apparence de
recherche historique solide beaucoup plus de correspondances avec la
réalité – du moins celle vécue par un peuple soumis au joug
d’Israël - , aussi bien n’est-ce pas demain la veille que l’idée
germera chez un éditeur connu de les rééditer car, dans une
montagne d’approximations et de propos haineux, des vérités se
font jour qui ne sont pas toutes bonnes à dire et surtout à lire…