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Mmarvinbear Mmarvinbear 16 janvier 2018 14:53

Avec Tatcher, le Royaume-Uni avait sa dame de fer.

Avec May, le Royaume-Uni a sa dame de paille.

Plus le temps avance et plus il est évident que le Brexit est la pire décision prise par le peuple anglais, sous l’influence d’une tribu politique qui n’avait que ce cheval de bataille pour exister électoralement et médiatiquement parlant.

Tout comme le FN en France ou la FI, les partisans du Brexit ne voulaient qu’avoir un référendum, le perdre et passer la décennie suivante à s’en lamenter et en réclamer un nouveau. Pas le gagner et devoir assumer les responsabilités du pouvoir.

Il faut voir le demi-sourire qu’ils arboraient le soir du référendum quand les premiers sondages donnaient le « non » vainqueur.

Mais dans la nuit, les résultats ont montré que les sondages avaient manqué leur cible. Les partisans du « non » s’étaient en partie abstenus, convaincus que les campagnes n’oseraient pas se tirer une balle dans la tempe, ce qu’elles ont fait, pensant que le Royaume-Uni était toujours un glorieux Empire pouvant vivre par lui-même.

Plus grave qu’une sortie de l’Union, l’unité du pays est désormais menacée. L’Angleterre a voté la sortie, de même que le Pays de Galles, mais pas l’Ecosse ni l’Irlande du Nord ou Gibraltar.

Et ni les écossais, ni les nord-irlandais ne veulent perdre les bénéfices d’une appartenance à l’union.

Et l’ UE a été claire : une fois l’abonnement résilié, hors de question de continuer à regarder les chaînes gratuitement.

L’assurance d’un frontière « light » entre les Irlandes risque de ne pas suffire : on peut s’attendre à ce que le Brexit se termine par la réunification de l’ Ile si l’Ulster confirme sa volonté de rester dans l’Union.

Pour l’ Ecosse, c’est plus délicat : même si le pays votait sa partition du Royaume-Uni, l’ UE ne le considèrerait pas pour autant comme faisant encore partie du club. L’Ecosse indépendante devrait faire une demande d’adhésion périlleuse car l’ Espagne, qui n’a pas envie de voir la Catalogne avoir de mauvaises idées supplémentaires, voterait sans doute contre son adhésion.

Une échappatoire pourrait être trouvée : en 1991, la réunification allemande a fait adhérer de fait l’ex-RDA à l’Union sans autres procédures. L’ Ecosse pourrait annoncer sa volonté de s’unir avec l’Irlande usant de ce précédent et former une république gaélique : les deux nations ont une histoire et une langue communes. La politique demande parfois un peu d’imagination...

Gibraltar a aussi fait part de sa volonté de rester dans l’Union. Sans pour autant rejoindre l’Espagne, la colonie pourrait user d’un même subterfuge en s’adossant à Malte par exemple.


Londres a déjà perdu les sièges d’instances européennes qui s’y trouvaient, ainsi que les emplois qui y étaient rattachés.

Les citoyens anglais ont déjà pu apprécier les conséquences de leur choix avec un renchérissement de 10 % du cout de la vie, conséquence de la baisse de la Livre.

Cela ne constitue qu’un premier pas : Londres va perdre son « passeport européen », ce qui retirera aux banques et aux autres établissement financiers qui y ont leurs sièges les avantages à commercer avec le continent.

A terme, il est estimé que la City va perdre plus d’un tiers de ses emplois et des milliards de chiffre d’affaire au profit de Dublin, Paris et Francfort.

Les anglais ont beaucoup perdu déjà et vont perdre plus encore.

Quand aux gains annoncés, ils seront minimes car les partisans du Brexit ont eux-même reconnu avoir largement menti sur les bénéfices attendus.

Les temps s’annoncent brumeux sur la Tamise.



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