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Démos II (---.---.99.137) 7 mars 2007 13:18

A l’exception de François Bayrou qui - en se gardant d’entrer dans les détails - promet un référendum sur la question, la réforme des retraites n’apparaît que peu dans la campagne électorale. Et pour cause ! Le sujet est explosif, juste bon à perdre des voix !

Tout au plus, à droite, dénonce-t-on, et mezza-voce, les « injustices » des « régimes spéciaux » aux « avantages » financés par le contribuable, en oubliant le plus « spécial » et le plus confortable de ces régimes, celui des parlementaires... A gauche, il est hors de question de se mettre quiconque à dos, surtout pas les fonctionnaires qui ne veulent pas entendre dire qu’ils sont des « privilégiés » par rapport aux salariés.

Peu importe. Le chantier est tellement vaste qu’il est vain de commencer par les agencements intérieurs. D’abord, par les fondations qui sont à revoir, à consolider en France comme partout en Europe. Il est irresponsable de seulement constater la fracture démographique pour toujours remettre les solutions à plus tard, de la même façon qu’on transmet la dette aux générations futures. Elles sont les premières concernées, pas les retraités d’aujourd’hui et de demain.

Celles et ceux qui démarrent dans la vie active vont porter un triple fardeau : assurer la retraite de leurs aînés, cotiser pour leur propre retraite très aléatoire, et réduire la dette publique contractée par leurs parents et grands-parents à raison de 18 000 € par Français. C’est beaucoup demander, et cet effort coûtera tellement cher en parts de Produit national brut que même une croissance extraordinaire ne profitera pas vraiment à l’économie, donc aux revenus.

Quelles solutions ? La tradition européenne interdit de toucher au système par répartition. Il restera à la base de tout régime pour être nécessairement complété par une forme de capitalisation garantie.

A condition qu’on comprenne que les actionnaires si décriés, auxquels les entreprises distribueraient des bénéfices faramineux, sont d’abord des fonds d’investissement.

Ils assurent déjà des retraites complémentaires et seront indispensables demain pour la survie du système. Enfin, l’âge du départ à la retraite sera reporté, moins pour garder les seniors au travail que pour verser des pensions réduites, sous prétexte que l’âge légal n’est pas atteint... selon un pieux mensonge déjà réalité en Allemagne.

Certes, ces perspectives ne sont pas roses et tarder dans les réformes va encore les assombrir. Mais il s’agit de l’avenir de nos enfants.


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