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Pascal L 20 février 2018 10:38

@Ouam et @Antoine

Bonjour,
La distinction entre la religion ou les idées et la personne est une règle en France. Que cela ne convienne pas à Mohamed Takadoum ne lui donne pas raison. 
L’islam que vous décrivez est celui des Frères Musulmans et de bien des salafistes, mais pas celui d’une majorité des Musulmans que je croise dans les rues de ma banlieue. Beaucoup me disent que leur religion repose sur un seul livre, le Coran, mais quand je les interroge sur le Coran, je m’aperçois que je le connais bien mieux qu’eux. Si je cite une de ses versets violents où traitant de l’esclavage, ils me répondent que ce n’est pas dans le Coran. 
En fait, cet islam qui s’est principalement construit en Afrique du Nord et en Turquie n’est pas tout à fait un islam. Vu de l’extérieur, c’est un islam avec les prières, le pèlerinage, l’aumône... mais à l’intérieur cela n’a rien à voir. On va d’ailleurs y retrouver des traces des marabouts africains, de culte des esprits et beaucoup de règles à suivre scrupuleusement, mais ces règles tiennent plutôt d’une superstition que d’une religion. En fait cet islam est plus une norme juridique individuelle (le Fiqh) qu’une religion et ils sont heureux d’éviter la charia qui est la partie collective de la norme. Il s’est construit en réaction à un islam imposé par les conquérants arabes. Il suffit alors d’encourager ces Musulmans à comprendre ce qui est réellement écrit dans le Coran et d’expliquer ensuite que l’apostasie ne peut être punie en France. Il existe des associations en France qui peuvent faire de l’accompagnement pour qu’il ne restent pas isolés face aux menaces de la famille.

« Ils ne placent pas la Charia au dessus de la loi des hommes parce qu’ils ne le peuvent pas encore. » C’est la stratégie des Frères Musulmans, mais pour les avoir entendus, on ne peut pas dire qu’ils sont suivis intellectuellement, même avec des discours lénifiants. L’islam d’Egypte n’est pas l’islam du Maghreb qui est encore majoritaire en France. Par contre, l’arrivée des Frères Musulmans va multiplier les barbes et les foulards dans les citées, mais cela n’est du qu’à une pression extérieure et non à une conversion.

« Posez la question à un vrai Musulman si vous doutez de mes propos. » Il m’arrive aussi de discuter avec de vrais salafistes. En fait, ils sont heureux de me parler de l’islam, car s’ils arrivent à me convertir, ils gagnent des points pour le paradis. Grâce aux thèses de doctorat sorties depuis 2001, je connais la véritable histoire de l’islam et l’évolution des dogmes qui sont bien différents de ce qu’ils peuvent raconter ; ils n’ont donc aucune chance de me convertir et je peux les contrer. Je leur pose donc des questions sur l’islam pour tester le niveau de connaissance et je continue jusqu’à ce qu’ils ne trouvent pas la réponse, ce qui me permet de les inviter à réfléchir par eux-mêmes... Cela ne marche pas à tous les coups mais un salafiste qui réfléchit n’est déjà plus tout à fait un Musulman. Je connais d’anciens salafistes devenus Chrétiens.

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