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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 9 mars 2018 09:01

@alinea

Bonjour, je suis tout à fait d’accord avec ce que vous écrivez. Le« féminisme » c’est un concept « catégoriel » donc opportuniste pour continuer à créer le « communautarisme ». Le féminisme est une invention purement capitaliste et bourgeoisme. Et le fait que des femmes de gauche révolutionnaire du XIXe siècle du prolétariat, se soient jointes au mouvement n’enlève rien à l’hypocrisie de ce spécisme.

Rosa Luxembourg et mme Etkin ont bien compris le piège tendu aux « femmes » des classes prolétariennes. Car là est la question. Est-ce que les actes et les manifestes des « féministes » ont changé quoi que ce soit en faveur des conditions de vie des prolétaires ? Est-ce qu’elles ont « adouci » le sort des femmes des classes défavorisées ? Non. Bien au contraire, elles ont participé, par idéologie bourgeoise, ou alors sans bien s’en rendre compte au fossé qui sépare les classes en transformant la guerre des classes en guerre des sexes. C’est particulièrement vicieux, tout en sachant que derrière ces revendications se cachaient à l’époque déjà, l’intérêt des banques et des parlementaires. Derrière les revendications des classes bourgeoises, les intérêts catégoriels des publicitaires qui commençaient à voir dans la « femme » un produit commercial exploitable. Cela ne date pas d’aujourd’hui et si vous reprenez les journaux de l’époque : l’Illustration par exemple, vous verrez que la clientèle féminine était un marché à prendre. Mais pour le prendre réellement il fallait que la femme qui avait les moyens ait aussi les coudes franches, vis à vis de la propriété industrielle, et du monde parelmentaire. Il est d’ailleurs intéressant de voir que les Universités, les premières ont ouvert leurs portes aux femmes, très tôt. Ce qui était une chose remarquable. Mais ces institutions étaient surtout réservées aux femmes issues de la grande bourgeoisie.
La grande peur de la bourgeoisie c’est que le peuple prenne le contrôle de son destin. Aussi dans la droite ligne de la doctrine libérale, il faut monter les uns contre les autres : les ethnies, les catégories professionnelles, privé contre public, et ...les sexes. Cela procède d’une vaste entreprise et nous, les femmes de notre génération nous sommes toutes tombées dans ce piège. Mai 68 n’a pas vraiment apporté de réponse à l’éternelle question de l’équité sociale.
J’ai, dans un précédent post, sur un autre fil de discussion, soulevé la question des veuves qui ne touchent que la moitié du salaire de leur mari lorsqu’il décède. C’est un problème grave, quelles sont les « féministes » qui ont soulevé ce problème ? Personne à ma connaissance. Cela ne les intéresse pas, car seul les intéresse la visibilité médiatique de leurs mouvements pour le moins absurde de « libération » des femmes, lorsque ces dernières jouissent du confort des classes privilégiées.

L’équité ne se catégorise pas, elle doit être globale. Je constate également la montée au créneau des VIP contre les violences faites aux femmes, par de véritables porcs, parce que les victimes faisaient partie du Show business C’est louable bien sûr de dénoncer ces actes minables et il le fallait, mais combien sont monté au créneau lorsque les victimes de ces violences sont des femmes issues du prolétariat international ? Personne ou si peu.

Bas les masques !


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