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Étirév 12 mars 2018 13:08
L’auteur dit : « Ils ont ainsi trouvé dans leur environnement des « divinités » qui s’imposaient à eux comme puissantes, inexplicables, capables de leur apporter bonheur et malheur, deux notions qu’ils ont créées, traduites et installées dans leur pensée naissante.  »
Tout cela n’est la conséquence de l’état mental résultant du pouvoir absolu de l’homme.
En effet, il est curieux d’étudier dans un monde en décadence les formes diverses que prend la Religion, depuis qu’il n’y a plus de RELIGION.
On ne croit plus aux Dieux parce qu’on ne croit plus aux Déesses, nom générique de toutes les femmes supérieures de l’antiquité et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes au sexe féminin ; ils sont tombés ensemble. Mais alors que croire ?... Et comme l’âme humaine a horreur du vide, quand la foi ne la remplit plus, la superstition s’y précipite ; on admet les idées les plus absurdes, des rites sans explication, des cérémonies sans raisons, des prières sans conviction, des offrandes sans amour, des sacrifices impies.
Et les prêtres de ces cultes irréligieux sont occupés de divination, de magie, de sorcellerie, tout cela entouré de grands mystères afin d’impressionner les gens crédules, et cela réussit. « Plus le pouvoir est mystérieux, dit Lucain, plus il est redouté. »
Il n’y a plus qu’une chose universellement imposée : l’erreur ; c’est pour cela que la foi est exigée par le prêtre, qui se donne l’autorité morale de la Prêtresse. Il impose ses erreurs parce que la Femme imposait sa science, sachant que l’homme n’est pas juge de la vérité religieuse. Le Prêtre retourne tout cela et l’exploite à son profit : « Malheur, dit-il, à celui qui doute ou qui nie, la damnation éternelle l’attend ; l’Enfer et les supplices sont le partage éternel des incrédules. »
Les écoles masculines qui se fondent sont intolérantes, leurs dogmes sont déclarés sacrés, en trahir un seul est un crime. 
Les tentatives masculines pour faire une religion sans femmes aboutissent à la nouvelle forme religieuse d’Auguste, le culte de la Cité Reine.
A Rome, on ne regardait la religion que comme une institution politique ; on nommait le Souverain Pontife non à cause de sa valeur morale, mais à cause de ses opinions et des services qu’il pouvait rendre. Du reste, les convictions étaient si peu solides, depuis qu’on avait perdu la vraie foi, que c’était la coutume de mêler les cultes des religions les plus diverses. 
Au milieu de tout cela, la philosophie grecque voulut se donner quelques-unes des formes et des allures d’une religion et prétendit prendre la direction des consciences. Ce fut une tentative stérile, impuissante à agir sur les cœurs et sur les consciences, quoiqu’elle eût un semblant de réussite sous les Antonins.
Toutes les anciennes religions sont discréditées, parce que toutes ont été altérées. Le Judaïsme a remplacé l’Israélisme qui avait joui d’une extraordinaire faveur à cause de sa haute morale et de la simplicité grandiose de son dogme, résumés dans ces deux mots : la Femme ; le Bien.
Tout cela est remplacé par le Talmud qui discrédite la race juive.
Le culte de Cybèle est devenu charlatanesque depuis que les prêtres, les Galles, s’en sont emparés. Il est réduit à l’état de basse superstition populaire.
À Rome on tourne les yeux vers Isis, on cherche Mithra. Mais Isis est trop femme pour la Rome des hommes ; Mithra leur plaît davantage, il est plus viril et répond mieux aux idées du temps.
« Le monde, dit Renan, eût été mithriaste, si le Christianisme avait été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle.  »
Combien les choses sont changées depuis que la Raison ne préside plus à la destinée des peuples.
Cordialement.

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