@ Dom66
Totalitarisme :
« Le totalitarisme signifie étymologiquement « système tendant à la totalité ».
L’expression vient du fait qu’il ne s’agit pas seulement de contrôler l’activité des personnes, comme le ferait une dictature classique. Le régime totalitaire va au-delà en tentant de s’immiscer
jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les
citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.
Les caractéristiques habituellement retenues pour définir le
totalitarisme sont : d’une part, un monopole idéologique, c’est-à-dire
la conception d’une vérité qui ne supporte aucun doute, ne tolère aucune
critique, est imposée à tous et se trouve orientée par la lutte contre
les ennemis du régime, et d’autre part un parti unique qui contrôle la
totalité de l’appareil étatique c’est-à-dire dispose de l’ensemble des
moyens de communication de masse utilisés comme des instruments de propagande, crée des structures d’embrigadement de chaque catégorie de la société et dispose d’une direction centrale de l’économie. Le parti unique est dirigé idéalement par un chef charismatique et autour duquel est formé un ’culte du chef’,
faisant de lui plus qu’un simple dictateur mais plutôt un guide pour
son peuple, lui seul en connaissant les véritables aspirations. Un
monopole de la force armée, un système à la fois policier qui a recours à la terreur avec par exemple un réseau omniprésent d’agents dormants et de
surveillance des individus, basée sur la suspicion, la dénonciation et
la délation ; et également concentrationnaire afin de pouvoir se prémunir contre tout individu potentiellement suspect. Ainsi ces systèmes ont systématiquement recours à l’emprisonnement, la torture et l’élimination physique des opposants ou personnes soupçonnées comme telles, et la déportation des groupes de citoyens jugés « suspects », « inutiles » ou « nuisibles ».
Aliénation :
’La notion d’aliénation est généralement comprise, en philosophie, comme la dépossession de l’individu,
c’est-à-dire la perte de sa maîtrise, de ses forces propres au profit
d’un autre (individu, groupe ou société en général). Il renvoie ainsi
fréquemment à l’idée d’une inauthenticité de l’existence vécue par
l’individu aliéné. Ce terme est à l’origine un terme juridique, se
rapportant à un transfert de propriété.’
Ou une perte de souveraineté, y compris individuelle.