On ne voit pas très bien en quoi le livre de Julius Margolin Voyage au pays des Ze-Ka publié en 1949 aurait pu servir la cause sioniste, si ce n’est que de s’en prendre aux communistes, et au communisme lui-même. L’oblast autonome juif (alias Birobidjan) avait été fondé à l’initiative de Staline en 1934 bien avant WW2, bien avant Israël (1948) avec le yiddish comme langue officielle. Et si des juifs ont été persécutés en tant que tels, ce ne fut pas le fait des russes, mais bien celui de l’Allemagne nazie et de quelques complices alliés, ukrainiens en autres.
L’autoritarisme stalinien, fédéraliste, communiste, par essence d’inspiration internationaliste, n’a pas de point commun avec le fascisme nazi - national socialiste - contrairement au sionisme également national socialiste qui s’en est largement inspiré.
Comme le rappelait à juste titre Michel J Cuny dans d’autres de ses précédents articles, les juifs d’Europe étaient très partagés et beaucoup d’entre eux n’ont jamais adhérer au sionisme, cette idéologie nationaliste, bourgeoise il faut le dire, qui avait grand besoin in fine elle-aussi de sa classe ouvrière, les futurs « fermiers de Galilée » de Lord Shaftesbury -1841-, pour trimer et lui assurer profits dans cette aventure coloniale d’inspiration anglaise qui manipula les juifs d’Europe.