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Blablabla (---.---.20.71) 8 mars 2007 07:49

@ anham

Merci de citer un de mes commentaires sur la question posée par le billet de l’auteur. Quelquefois, j’ai le sentiment d’écrire dans le vide.

Vous vous posez la question « L’Europe serait-elle aujourd’hui une meilleure ligne de partage que l’opposition entre étatiste et libéral / conservateur ? »

c’est à mon sens supposer qu’il y a une logique au clivage gauche/droite masquant une union sacrée autour de la fondation de l’Europe dont Bayrou serait le héraut.

D’où la défiance du NON au référendum de 2005, arguant que ce non était un non de circonstance né de cette dualité et non un rejet de l’Europe. Cette affirmation tend à prouver que Bayrou rassemble au lieu d’opposer.

Rien n’est moins simple.

En effet, j’ai retrouvé un article VOX de l’année dernière qui peut éclairer certains sur « Le tournant de la rigueur, mars 1983 » de l’auteur Argoul du vendredi 3 mars. Il y est dit « dès le 24 mars(2003), le plan de rigueur de Delors était adopté en conseil des ministres : baisse du déficit budgétaire, hausse des taxes sur la vignette auto, l’alcool et le tabac, hausse du forfait hospitalier et de l’essence, hausse des tarifs EDF, GDF et SNCF, emprunt forcé, baisse des stocks pétroliers, contrôle des changes et instauration d’un carnet de change aux devises limitées à 2000 francs pour chaque touriste français se rendant à l’étranger... Ces mesures étaient de l’ordre de 2% du PNB, selon Attali : « On reprend ce qu’on avait donné en juin 1981 ».

« La candidature de François Bayrou s’inscrit peut-être dans un mouvement de recomposition sans doute à l’oeuvre depuis le tournant de la rigueur de 1983 » dites-vous ?

Je redécouvre la quête d’un pouvoir de Gauche dans un mouvement de construction européenne. Et cette rigueur dont vous parlez a été déterminée par l’ambition européenne des gens de pouvoir, conscient qu’un gouvernement de gauche en France provoquait un exode des richesses (« ses nationalisations massives, sa relance choc et sa baisse du temps de travail sans baisse de salaire, constitue une rupture des équilibres européens, donc une menace sur le franc »).

Cependant, aujourd’hui, avec une monnaie commune forte sur le plan international, affirmer que la dualité gauche/droite ne permet pas de résoudre notre problème français est réducteur et contre productif.

Je pense que cette dualité est précieuse dans le sens qu’elle permet de tracer dans le milieu (qui n’EXISTE PAS) une direction acceptable par tous. Affirmer que l’on a perdu du temps ou de l’argent, c’est nier l’essence même d’une civilisation.

Bayrou n’incarne pas cette frange du milieu (qui n’EXISTE PAS) et il n’augure aucun miracle économique.

Son argument majeur tient en une phrase : « Le général de Gaulle, Pompidou, Giscard, Barre, n’avaient pas laissé de dettes aux Français : la dette de la France était en 1981 plus faible que celle d’aucun autre grand pays développé. Depuis 25 ans, les gouvernements successifs ont accumulé les dettes. C’est une forme d’irresponsabilité politique ».

A la lumière de cet article de VOX, comme le souvenir de certains d’entre-nous, on peut prétendre que la dette française est née de ce facteur de croissance européenne, entre leit-motiv et contraintes budgétaires.

OUI, il existe une population consensuelle, non elle n’a pas agit à la légère. Le faire croire serait renier l’héritage même du centrisme européen. Démagogie.


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