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velosolex velosolex 23 mars 2018 18:53

Un fait, il était plus facile d’évoluer jadis, le parcours scolaire ne conditionnant pas une fois pour toute la suite de la vie. C’est vrai que je me souviens qu’il y eut des gros malins, dans les manifs, pour lui reprocher son parcours atypique, à l’époque de la loi Devaquet (abandonnée) en se moquant de lui avec un slogan débile : ’ Monery passe ton bac d’abord...« 

On peut en rire, mais c’est sociologiquement signifiant. Bourdieu a assez développé le sujet pour qu’il soit reconnu dans la »distinction sociale« L’excellence et les responsabilités ne peuvent être adoubés maintenant que par des études, comptabilisant, masters, bac + infini des étoiles, etc....Des instits de maternelles doivent avoir un master, sans qu’il ne leur soit demandé rien d’’autre qu’une formation éclair....Inutile de dire que cela favorise les bourgeois....Le magot travail est devenu rare. Comme toute marchandise rare, on a augmenté le prix, pour préserver une caste, tout en retardant le plus tard possible l’entrée sur le marché du travail. L’école était bien plus égalitaire par le passé. Un brevet, un CAP, voir un certificat d’études, diplôme dont on se moque signifiait une reconnaissance de la société, une trousse fondamentale qui permettait à certains de monter au coeur des entreprises. Ce n’est plus vrai maintenant pour le bac, et même bien des études dites supérieures. Ne parlons pas de la promotion interne ; Il y a une vraie trahison auprès des jeunes, qu’on culpabilise quand les portes ne s’ouvrent pas sur eux...On ne leur dit pas »Désolé, il n’y a pas de travail, surtout pas pour vous ( qui n’a pas de carnet d’adresse, ni de pedigree), on leur dit « Vous ne faites pas l’affaire, vous n’avez pas le profil de poste... » La violence du monde se retourne ainsi vers les plus défavorisés, qu’on juge ainsi responsables de leur état. 
Il faudrait stopper cette logique mortifère d’abattage à la française, qui laisse tant sur le bord de la route, pour une possibilité moins désespérante, s’appuyant sur la formation continue, un capital que chacun pourrait gérer selon son parcours de vie. Et bien sûr adapter ce capital travail en fonction du nombre de prétendants, c’est à dire en diminuant son temps moyen. Pas vraiment un point de vue révolutionnaire, mais qui continue à en faire bondir certains. Il n’est pas normal qu’un jeune possède un point de vue négatif dés qu’il a intégré, à tort je pense, le message de dévalorisation qui marque les premiers échecs, qui peuvent être circonstanciels, liés à l’adolescence, ou pire, et c’est grave, à la naissance. 

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