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Tarmac (---.---.107.81) 11 mars 2007 13:31

Cet article illustre très bien le contraire de ce qu’il veut démontrer. Comment peut-on affirmer que « les instituts de sondage entretiennent une relation commerciale avec leurs commanditaires » (quelle horreur !!), sous-entendant par conséquent que le travail produit doit être conforme aux souhaits desdits commanditaires et dire dans le même temps que la progression de François Bayrou résulte d’une sorte « d’emballement médiatique » ?

Il est clair que ni Ségolène Royal ni Nicolas Sarkozy n’ont souhaité une telle progression de François Bayrou, l’une parce ce qu’elle est susceptible de l’écarter du premier tour, l’autre parce qu’elle lui prépare un second tour à tout le moins très difficile.

Il aurait donc été facile, si l’on en croit cet article, de faire en sorte pour ces fameux commanditaires que cette progression de François Bayrou ne voit jamais le jour.

Dire par ailleurs que ce sont les sondages qui ont choisi Nicolas Sarkozy comme candidat de la droite relève d’une aimable plaisanterie. Nicolas Sarkozy a patiemment tressé depuis des années une toile qui l’a progressivement emmené du gouvernement à la tête de l’UMP tout en neutralisant progressivement les forces qui lui était hostiles à l’intérieur même de l’UMP et du gouvernement. Pendant toute cette période, aucun sondage ne s’est penché sur le sujet.

Pour le PS, l’analyse du choix de Ségolène Royal me semble plus complexe. Comme l’Italie, le parti socialiste a toujours été une « expression géographique » que seul François Mitterrand avait réussi à maîtriser. Je crois, mais c’est bien entendu indémontrable statistiquement et sociologiquement parlant, que les adhérents du PS, après 2002, en ont eu majoritairement assez des gesticulations des vieilles figures, préférant une candidate qui n’avait cure des manœuvres d’appareil.

De plus, on voit mal l’intérêt que ces organismes auraient de publier des données bidonnées, contraires à la réalité, manipulées puisqu’aussi bien cela affecte leur crédibilité.

Et le fait que précisément les sondages se trompent lorsqu’ils n’anticipent pas des changement atypiques - au sens de l’analyse historique - dans l’opinion, comme en 2002, n’est-il pas la meilleure preuve de leur faiblesse et donc de leur non-manipulation ?

Pour le reste, on demeure au stade des affirmations : « c’est évidemment tout à fait faux ... », « cela suppose que les instituts s’échangent leurs informations », « on peut fortement douter que... » etc, etc. Aucune démonstration ne vient étayer ces assertions péremptoires dont l’article est truffé.

Nous sommes plus dans la conviction personnelle de l’auteur, tout à fait louable évidemment, que dans une argumentation sérieuse et charpentée.

Un sondage sur ... les sondages serait finalement le bienvenu.


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