Moi j’ai connu dans
les années 50 à 90 une SNCF ou la régularité était exemplaire, ou la sécurité
était assurée dans les gares, ou les tarifs étaient connus de tous. Et puis
tout a commencé à se dégrader, quand certaines méthodes de management largement
inspirées des théories anglo saxonnes, ont
été mise en place ; suppression de personnels dans les gares, mise
en place de systèmes automatisés impersonnels et souvent en panne, tarifs
évolutifs contraintes des réservations systématiques, abandons d’entretien des
lignes intermédiaires , sans compter la politique tout TGV voulue par les barons
politiques régionaux depuis 20 ans.
Ce dont souffre la SNCF c’est aussi l’incompétence de ses
cadres supérieurs et de sa direction actuelle. Je ne critique pas les
cheminots ; ils défendent leurs droits et même s’ils gênent certains, ils
ont raison sur le fond. Lorsqu’on voit comment des entreprises comme Amazon, Carrefour, et consorts gèrent leurs personnels, on peut comprendre que ceux
qui ont encore une certaine possibilité d’action l’utilisent. Des
entreprises qui garantissent un travail
décent à leurs personnels ne sont plus si nombreuses. SNCF et AIR France sont
parmi les dernières. Je ne comprends pas
comment certains se satisfont d’un travail de plus en plus précaire et mal rémunéré
si typique de la société actuelle. Serions-nous devenus des moutons ? J’en
ai bien peur.
On peut constater que la plupart des entreprises qui
justifient leur mode de management par une volonté de compétitivité, cachent en
réalité leur espoir de valorisation boursière et la fidélisation de leurs
actionnaires. On est là au cœur du problème.
Qu’on n’en soit arrivé à ne jauger la qualité d’une entreprise qu’au travers de
sa valeur boursière, prouve bien l’état de décadence de notre société.