Personne ne vous rapproche d’être athée, mais pour pouvoir bouffer du curé, il serait sans doute plus sage de ne pas exhiber votre méconnaissance du sujet.
« Parce qu’il s’agit d’un concept anthropomorphiste inventé par l’humain » Il s’agit de votre interprétation. Des Dieux anthropomorphiques, il y en a beaucoup, mais si vous aviez étudié un tant soit peu la Bible, vous verrez que cette approche n’arrive pas à coller avec le texte. La Bible est une collections de témoignages sur les interactions entre Dieu et les hommes et non la définition d’un Dieu. En fait le Dieu de la Bible se laisse découvrir très progressivement et ce que nous pouvons savoir sur le sujet n’est que partiel et se construit très progressivement. Un Dieu anthropologique se définit en une fois complètement alors que le Dieu de la Bible n’est connu que par ce qu’il laisse entrevoir.
« C’est réconfortant d’avoir ainsi un livre qui donne la réponse, la manière de se comporter face à tous les aléas de l’existence »
Le juridisme existe dans certaines religions et là aussi, ce peut être réconfortant, mais le juridisme n’existe que lorsque Dieu est absent. Lorsque nous ne savons pas communiquer avec Dieu, on se dit qu’en en faisant toujours plus, on a une petite chance d’arriver au salut. Nous trouvons du juridisme dans le Judaïsme et dans l’islam mais pas dans le Christianisme où la loi est ramenée à son expression la plus simple : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » (Matthieu 22 37,40) et débrouillez-vous avec ça.
« ce superman influera sur la nature et satisfera nos désirs »
Dans le Christianisme, Dieu peut intervenir par des guérisons, mais il ne s’agit en aucun cas de satisfaire des désirs. Il s’agit plutôt d’une marque de sa présence dans le but de faire entendre le message de salut. Les guérisons ne servent qu’à la conversion des cœurs. Ces guérisons ne s’adressent pas à des foules qu’il s’agit d’impressionner, mais à des individus dans un cœur à cœur. Ce genre de message ne vous concerne donc pas, donc inutile de chercher à comprendre si vous n’êtes pas dans une recherche spirituelle.
« un dieu si bienveillant ait pu permettre des saloperies innommables » Vous préférez sans doute un Dieu qui ne vous laisse aucune liberté. On ne peut pas aimer des personne que l’on réduit en esclavage. Or le Dieu des Chrétiens se distingue par l’amour qu’il a pour tous les humains. La réponse à cet amour ne peut être qu’entièrement libre. Personne ne vous reprochera de refuser l’amour, mais la conséquence est la présence du mal. Il y a quelque chose de perturbant à penser que les religions qui pensent que Dieu va venir établir un royaume sur terre pour les personnes justes demandent à leurs adeptes de purifier la terre des personnes qui ne croient pas. C’est le cas de tous les messianismes (islam par exemple), et il existe bien des messianismes sans Dieu (marxisme, nazisme). La religion n’est pas qu’une affaire de Dieu...
« Ces deux concepts – bon et omnipotent – sont contradictoires : si dieu est bon, il ne peut pas être tout puissant puisqu’il n’arrive pas à éliminer le mal » Si Dieu est bon, il ne vous empêchera pas de faire le mal pour ne pas vous priver de liberté. Le mal est la contrepartie de la liberté. Le bébé qui nait ne connaît que l’amour, il apprendra la haine lorsqu’il subira la méchanceté de ses semblables.
«
Les textes du « livre » donnent l’image d’un dieu m’as-tu-vu, jaloux, vindicatif, qui inspire la crainte » Lisez donc les Evangiles. Dans l’ancien testament, la violence de Dieu n’est qu’une interprétation humaine qui disparaît progressivement. Lisez
le livre de Job pour comprendre toutes les interrogations des hébreux sur la violence de Dieu. Ils concluent à la fin que Dieu n’est pas violent.
« qu’est-ce qu’un dieu capable de demander à Abraham de mentir, de tromper puis de tuer son propre fils » Il traîne à ce sujet une erreur de traduction de la Bible que les hébraïsant auront facilement corrigé. Dieu ne demande pas à Abraham de sacrifier son fils, mais de partir dans la montagne avec son fils pour faire un sacrifice. C’est Abraham qui choisit de sacrifier ce qu’il a de plus précieux, c’est-à-dire son fils Isaac. Dieu comprend le geste d’Abraham, mais ne l’accepte pas. La proposition de prendre un animal à la place d’Isaac montre au contraire toute la délicatesse de Dieu qui corrige l’erreur d’Abraham sans le brusquer.
« Et c’est là-dessus que sont fondées les trois religions du livre »
non ! Le Christianisme n’est pas une religion du livre, mais du Christ vivant. Pour les deux autres, le Coran n’a pas grand chose à voir avec la Bible. Le Coran ne fait aucune citation de la Bible et ne procède que par allusions, souvent avec des erreurs (Marie, mère de Jésus, ne peut être la sœur de Moïse). Le mode de production de ces livres n’ont rien à voir : témoignages pour la Bible et parole dictée pour le Coran. La Bible peut être discutée et interprétée alors que le Coran ne peut pas.
« Pourquoi punit-il ses créatures pour des choses dont il est, en fin de compte, l’unique responsable ? » Cette question n’a de sens que pour le Coran. Avec le nouveau testament, la notion de punition a disparu de la Bible. En fait, le salut est offert à toute l’humanité et la miséricorde de Dieu implique qu’il ne peut pas juger à la suite. Si des personnes n’obtiennent pas le salut de Dieu, ce que nous ne savons d’ailleurs pas, ce sera uniquement à cause de leur refus de ce salut. L’amour n’est pas toujours l’option préférée de tous et Satan est un as du marketing. Une personne qui a passée sa vie à haïr aura sans doute du mal à répondre positivement à l’amour donné par Dieu.
Le paradoxe d’Einstein n’est qu’un jeu intellectuel, cela n’a aucun sens. Ce paradoxe implique l’existence d’une gravité vue de manière absolue dans l’espace. Si Dieu avait voulu créer ce genre de pierre, les lois de la nature auraient été complètement différentes et nous ne pouvons imaginer ce qui aurait été fait.
« Dieu est une invention de l’homme » Si Dieu n’existe pas, on doit pouvoir prouver que les témoignages sur les interactions entre l’homme et Dieu sont des faux. Beaucoup s’y sont essayés mais je n’ai rien vu de probant. Allez voir le film « Jésus, l’enquête » et trouvez la faille. Il s’agit pourtant de seulement prouver que la résurrection de Jésus n’a jamais eu lieu.
« Les politiques de tous bords se sont toujours appuyés sur ces machines à lobotomiser le peuple » Les politiques de tout bord ont toujours essayé de s’appuyer sur les religions pour lobotomiser le peuple. Le concordat a été conçu pour cela, mais l’échec de ces politiques montrent l’incompréhension que les politiques ont du phénomène religieux.
« On parle d’enseigner le « fait religieux » à l’école, d’accord mais alors il faut aussi enseigner le fait athée et agnostique qui représente 60 % des Français » Pourquoi pas, mais le matériau manque.
«
Le besoin de croire, c’est-à-dire de ne pas penser » En fait c’est faire injure aux philosophes qui ont essayer de comprendre la religion. La foi n’est aucunement incompatible avec la raison. Nous pouvons essayer de comprendre les témoignages sur Dieu
avec les instruments de la raison. Les historiens travaillent ainsi pour établir des quasi-certitudes sur des événements du passé et ils n’ont pas plus de matériel à se mettre sous la dent que les théologiens.