Une opération démagogique de diversion
Trois pays de l’Otan, membres permanents du Conseil de Sécurité, se
sont livrés, hors mandat des Nations Unies, à un bombardement conjoint
de la Syrie, le 13 avril 2018, dans une opération de diversion à
quadruple objectif :
-Mettre un terme à la série de victoires ininterrompues enregistrées
depuis décembre 2015 par les forces anti occidentales en Syrie,
matérialisée notamment par Alep Est, Palmyre, Ersal (frontière libano
syrienne) et Al Ghouta.
-Masquer en le vengeant le revers des poulains saoudiens d’Al Ghouta,
dans la banlieue de Damas et des poulains kurdes de la France à Afrin
(nord de la Syrie) en ce que la menace atlantiste a été brandie, -sous
le fallacieux prétexte de l’usage d’armes chimiques par le pourvoir
syrien-, le jour même du dégagement de Mohamed Allouche, le chef d’Ahrar
al Cham de la périphérie de Damas, laissant la totalité de
l’agglomération de la capitale syrienne sous le contrôle exclusif du
pouvoir.
-Occulter du débat public sur le carnage israélien de Gaza, le 30
mars 2018, et le refus d’Israël d’autoriser une enquête de l’ONU en ce
que la « frappe », -de même que le tapage médiatique convoyant ses
préparatifs-, est, opportunément, intervenue deux semaines après ce fait
d’armes glorleux de l‘« unique démocratie du Moyen Orient » réputée pour
la « pùreté de ses armes », le reléguant au second plan de l’actualité.
-Restaurer la prééminence américaine dans la gestion des affaires du
Monde, dans un message à la Chine, alliée mutique mais active de la
Russie en Syrie, deux semaines après l’ouverture à Shanghaï, le 25 mars
2018, de la première bourse de transactions pétrolières en Yuan.
Se superposant à la persistance d’un excédent financier de la Chine
dans ses échanges commerciaux avec les américaines, de l’ordre de 275
milliards de dollars en 2017, l’officialisation des transactions en Yuan
constitue une sérieuse brèche dans la primauté du dollars dans
l‘économie mondiale. Un mouvement vraisemblablement irreversible.