"Les frères à la porte (sous
titre) Favier est à peine intronisé directeur général de la gendarmerie
nationale (DGGN) que frappe à sa porte un étrange émissaire. Le
président d’honneur de la fraternelle de la gendarmerie !"
C’est une
tradition : chaque fois qu’un nouveau patron est nommé, le représentant
des pandores francs-maçons vient se présenter à lui, et délivrer
quelques messages. "Parce qu’il n’est pas franc-maçon, Favier a été
considéré comme un obstacle dès le début, raconte une éminence de la
fraternelle.(entretien du 7 janvier 2014) On lui a envoyé un général
cinq étoiles pour lui dire en substance : "Tu ne nous fait pas la
guerre, on ne te fais pas la guerre."Ça n’a pas marché, alors on a
arrêté la danse des sept voiles pour essayer de le « réduire », comme on
dit en franc-maçonnerie. En clair « réduire » sa capacité de nuisance
supposée en lui bridant ses moyens d’actions. Même échec. On a alors
pensé : « On va le contourner. » Peine perdue. Comme c’était impossible de
faire sans lui, en fraternelle, on s’est mis d’accord : même s’il n’est
pas « franc-maçon friendly », on va aider le DGGN à influencer la Place
Beauvau." Le poids des frères dans la gendarmerie est plus discret que
dans la police, mais tout aussi important.
Source :
BIENVENUE
PLACE BEAUVAU Editions Robert Laffont 2017(page 70-71)
Même source p.172
"Les
moyens de l’Etat réquisitionnés et utilisés comme la police privée de M.
ARNAULT.
Déjà, quand il dirigeait la DCRI, le
Corse (Bernard Squarcini) aurait utilisé sa boutique au service de
Bernard Arnault. Fin 2008, le renseignement intérieur aurait été
mobilisé, sur ordre du chef, pour une affaire d’extorsion de fonds. Des
dizaines d’agents déployés pour surveiller trois cybercafés utilisés par
un maître chanteur qui réclame plusieurs millions d’euros à une
personnalité en échange de son silence sur des informations
dérangeantes. "Nous avons obtenu en un temps record tout le matériel de
surveillance vidéo dont on avait besoin. C’était du jamais-vu comme
délai...", avance un policier du renseignement intérieur. La cible est
bientôt identifiée, mais contre toute attente, ordre est donné de ne pas
l’interpeller. Les fonctionnaires de la DCRI auraient appris plus tard
qu’il s’agissait d’un des chauffeurs de Bernard Arnault. "La procédure
normale aurait été de déposer plainte à la PJ, mais on a préféré confier
le dossier à un service de renseignement pour ne surtout pas ébruiter
l’affaire. Le chauffeur a dû entendre des choses qu’il ne devait pas. On
n’a jamais su ce qu’il était devenu..."