Différence entre les sexes
« On a observé qu’après six mois intervenait une augmentation significative du poids, par rapport aux individus non exposés, uniquement chez les mâles », selon Mme Payrastre.
Au bout d’un an, les mâles nourris aux pesticides avaient pris deux fois plus de poids que ceux nourris au bio.
Autre modification : ces souris mâles ont souffert des signes précurseurs du diabète, une hyperglycémie à jeun, et « leur foie est rempli de gouttelettes lipidiques ».
Chez les femelles, rien de tel. « Cette différence entre les sexes est assez nette. Cela veut peut-être dire que les oestrogènes [hormones sexuelles femelles] ont un effet protecteur contre les effets des pesticides », a avancé la chercheuse.
« Évidemment il est toujours délicat de transposer de l’animal à l’homme. Chez l’homme, des études épidémiologiques montrent que si on privilégie une alimentation bio, on a moins de risques de développer un syndrome métabolique. Ce qui laisse penser que l’exposition prolongée aux pesticides a aussi un effet sur nous », a-t-elle estimé.