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njama njama 7 juin 2018 10:58
@Pascal L

MDR smiley

L’unicité de Dieu dans l’islam est un dogme assez tardif apparu sans doute au 8ème siècle avec le rejet des Chrétiens.

En somme l’hérésie (ou le blasphème ?) de Muhammad aurait été de rejeter la Trinité (le fameux dogme de Nicée IV° siècle) et de se servir de cette discorde pour fonder une nouvelle religion  ? enfin, si je vous comprends bien.
Quelle impertinence tout de même ! d’un point de vue chrétien bien sûr ! venant d’un caravanier en plus, que l’on dit analphabète par dessus le marché, fût-il d’ascendance nazôréenne, (ou judéo-nazôréenne selon Edouard-Marie Gallez, ce prêtre contemporain pourfendeur de l’Islam avec son disciple Olaf vulgarisateur de sa thèse de doctorat en théologie). 
Auriez-vous oublié que la Torah* la proclame, et que Jésus a dit qu’il n’était pas venu changer la Loi mais « l’accomplir  » (= actes) ?
* Décalogue Exode 20,2-5 ; Deutéronome 5, 6-9

Ceci dit à titre personnel je n’attache pas plus d’importance à la Trinité, qu’à d’autres hypostases, ou au sexe des anges ... car, sur la base d’un bilan bi-millénaire, car en quoi cette fameuse Triade chrétienne aurait-elle amélioré le monde ? 
Mais si cette Trinité vous aide à vivre, et vous rend meilleur, et homme de Bien, gardez-la surtout ! les musulmans n’en sont pas jaloux, ils l’interprètent comme étant le résultat d’une exagération tout simplement.

La trinité, une perspective musulmane (’Abd Ul Hakîm Murâd)
extraits
Le terme coranique traduisant ici l’idée « d’exagération », ghuluww, est devenu un terme standard de l’hérésiographie musulmane. Il qualifie en l’espèce l’hérésie consistant pour le pratiquant d’une religion quelle qu’elle soit, musulmane ou autre, à diviniser une figure charismatique vénérée. On sait par exemple qu’Ali, le gendre du Prophète, fut décrit de son vivant par quelques uns de ses proches disciples d’origine irakienne, où les cultures hellénistiques et païennes formaient l’essentiel de l’arrière-plan éducatif des convertis, comme Dieu Lui-Même, ou le véhicule d’une incarnation divine – hulul. Cette revendication ne manqua toutefois pas d’exaspérer le quatrième calife puisque celui-ci décida de bannir les thuriféraires de son compagnonnage. Quelques sectes islamiques marginales, comme le Kilzibash en Turquie, ou les Alaouites des montagnes syriennes, entretiennent aujourd’hui encore une cosmologie ésotérique qui stipule que Dieu s’est incarné en ’Alî et dans la lignée des Imams qui lui succèdent.
...
« Quelques années avant lui, un théologien du XIIème siècle, Al Ghazâlî, a illustré les dangers du ghulluw par cette splendide métaphore : les chrétiens, écrit-il, furent si éblouis par la lumière divine réfléchie sur le cœur-miroir de Jésus, qu’ils prirent le miroir pour la lumière elle-même et se mirent à adorer le miroir. Mais ce qui arriva à Jésus n’est somme toute pas tellement différent de ce qui arriva, et continue d’arriver, à n’importe quelle âme purifiée parvenue à la station de sainteté, mais pourquoi donc la présence de lumière divine dans le cœur de Jésus fonderait-elle ipso facto une doctrine le présentant comme l’hypostase d’une trinité divine ? »
http://www.at-tawhid.net/la-trinit-une-perspective-musulmane-abd-ul-hak-m-mur-d__698.html


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