@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Le thème de la mort, et des rituels étranges tournant autour des enterrements, du tombeau, de la mémoire enfouie et du secret, pour ne pas parler bien sûr de la vengeance, est un thème récurent chez Magnan. Je me suis souvent demandé si son passé de résistant n’explique pas un traumatisme, qui ne s’est jamais refermé.
Ses polars poétiques sont en tout cas atypiques, et terriblement bien ficelés. Il vaut largement mieux que certains bateleurs, qui font de l’esbroufe avec beaucoup d’hémoglobine, et le langage des banlieues, pour faire croire qu’ils sont les héritiers de Léo Malet. .
Magnan ne se rattache à rien, comme tous les grands écrivains. On pense bien sûr tout de même à Giono, qui se serait mis au noir.