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Christian Labrune Christian Labrune 22 juin 2018 12:03
Christian Labrune n’ignore quand même pas que l’auteur reproduit le dirscours des colons sur les colonisés
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@Oceane
De quel auteur parlez-vous ? De l’auteur de l’article ou de celui du bouquin que je citais ? Dans ce dernier cas, je n’arriverais pas à donner un sens à votre propos : Stéphane Amar n’est pas un colon arabe israélien. Il fait partie de ces Juifs dont les terres ont été colonisées au VIIe siècle par le Calife Omar, lequel s’attaquerait bientôt aussi, dès 640 si mes souvenirs sont bons, à l’islamisation d’une Egypte satellite, alors, de l’empire byzantin. Deux siècles plus tard, le grand mouvement de la colonisation islamique dominera toutes les terres au nord de l’Afrique, et jusqu’aux rives de l’Indus. L’immense empire britannique, au XIXe siècle, n’est au fond qu’une lointaine imitation des entreprises coloniales des Abbassides.

Dans le monde musulman, le processus de colonisation s’accompagne d’une élimination progressive des minorités religieuses. Pour ne parler que des Juifs : ils étaient 230 mille au Maroc en 45. Il n’en reste plus que trois ou quatre mille. Sur cent mille en Tunisie en 48, il en reste 1500. Personne ne pourrait dire s’il reste un seul Juif en Algérie. Après les pogroms en Irak, tous ont dû partir, et sans bagages, dès le début des années 50. Et je ne parle pas de l’Iran après la révolution islamique, ni de l’Egypte après 68, où il n’y avait pas d’autre choix qu’entre la valise et le cercueil.

En Israël, il restait 250 mille colons arabes après la guerre de 48, qui n’avaient pas été obligés de fuir les combats ou avaient préféré rester. Ils sont aujourd’hui sept fois plus nombreux : près de 1,8 million. Vous voyez bien que ce n’est pas du tout le même processus. La récupération des antiques royaumes de Judée et de Samarie ne s’accompagnera évidemment pas d’une éviction des lointains descendants des colons arabes. Ils seront une minorité sans doute un peu râleuse, telle celle des Arabes citoyens d’Israël aujourd’hui, dont les députés se comportent à la Knesset comme de véritables cochons, mais qui ne sont quand même pas cinglés au point d’être incapables de faire la différence entre la liberté et le niveau de vie dont ils jouissent en Israël - même s’il subsiste encore bien des inégalités sociales - et le sort qui est fait à leurs coreligionnaires de toutes conditions dans les pays voisins soumis à des dictatures féroces.

Les Occidentaux, les Français en particulier, ont fait cette énorme connerie, connaissant fort mal le Moyen-Orient compliqué, de prendre par antisémitisme (et le discours lamentable de De Gaulle en 67, hélas, n’y est pas pour rien) le parti des pauvres et bons Palestiniens. Cela relevait d’autant plus du syndrome de Stockholm que les premiers signes, dans les années 70, des prétentions palestiniennes, auront été d’abominables attentats dont Arafat était le premier responsable, et qui coûtèrent la vie à bien des Européens.

Cette perversion masochiste subsiste, et la politique férocement anti-israélienne actuelle d’un Macron en témoigne encore. Cette magistrale stupidité, cependant, ne durera pas, et le soutien à un Iran désireux de « rayer Israël de la carte du temps » ne pourra pas se prolonger indéfiniment. Déjà, les grandes entreprises que la politique imbécile de l’Europe mogheriniesque entend protéger préfèrent se retirer du pays des Mollahs, qu’il s’agisse de Peugeot, de Total et même peut-être d’Airbus. L’argument des contraintes économiques ne tenant même plus, il apparaîtra vite que les Européens sont en train de collaborer, au pire sens du terme, et pour assurer sa persistance, avec un régime islamo-nazi qui tyrannise un grand peuple depuis quarante ans et vise, à terme, la destruction de l’Europe elle-même.

Pendant ce temps-là, les pays sunnites de la région commencent à comprendre qu’à condition de ne pas attaquer israël, il n’y a rien à craindre d’un petit état grand comme trois départements français, qui s’est hissé aux premiers rangs des puissances qui comptent, et sans la puissance militaire défensive duquel l’hégémonie iranienne pourrait s’étendre indéfiniment. Sans l’aide de l’aviation israélienne dans le Sinaï (une centaine de raids durant ces derniers mois), l’Egypte serait en grande difficulté face aux jihadistes, et la Jordanie, pays sans eau, dépend étroitement, sur le plan économique, de sa coopération avec Israël. Il faudra bien que les autres pays de la région, finissent par suivre cet exemple et normalisent eux aussi leurs relations diplomatiques et économiques. Que fera alors notre imbécile quai d’Orsay ? Prendra-t-il le parti des derniers jihadistes ? Le régime iranien étant tombé, nous substituerons-nous à l’Iran pour financer le Hamas et le Jihad islamique de ces pauvres et bons Palestiniens pour que leurs terroristes puissent continuer à creuser des tunnels, à lancer des cerfs-volants et des ballons incendiaires et à massacrer partout à la première occasion ?

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