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Ciriaco Ciriaco 27 juin 2018 13:20

@lephénix

Le modèle de Stiegler et Boutang me paraît le plus abouti, et surtout le plus réaliste. Ses auteurs parlent sans naïveté à ce sujet de revenu d’existence, l’indexe sur le salaire minimum (loin d’une base RSA), ne le résument pas à une somme des allocations sociales (complémentaires) et abordent la question du travail et de sa réforme par le revenu contributif pour un travail choisi, libéré ainsi des tensions de marchés de l’offre et de la demande qui créent l’inéluctabilité.

C’est une grande idée, qui se base sur les changements récents dans le monde du travail (précarisation, automatisation). Eradiquer la pauvreté, apporter de la liberté, lever la contrainte des marchés, etc. En somme un énorme progrès social accompagné d’une rédéfinition du travail, moins aveuglément productiviste et qui fait naturellement entrer les affinités et les consciences dans le champ de réalité de l’activité, via l’expression de la liberté et du choix au sein du revenu contributif.

Dès lors, on peut en effet imaginer que l’activité connaîtrait une composante sociale et citoyenne plus dense et largement moins marchande. Stielger et Boutang creusent la question en proposant une métrologie de l’activité rémunérée plus ample, avec des indicateurs néguentropiques notamment, c’est-à-dire une valorisation sociale et culturelle des activités non destructrices.

On le comprend, plutôt que d’une incantation ou d’une finalité établie avant le chemin à parcourir, il s’agit d’un levier sur le réel actuel, dont les résultats souhaités sont dans le domaine du probable (un élément politique en somme), mais qui nécessite surtout, certes, une volonté citoyenne forte et une information à la hauteur.

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