Salafisme : « un rapport qui sonne l’alarme »
dit Le Figaro. Non, il sonne le glas pour la France !
Dans « Le tambour » de Günter Grass, un gamin tape avec ses
baguettes sur l’instrument à la première apparition de drapeaux
à croix gammée. Personne ne l’écoute. Les drapeaux se font plus
nombreux, il tape plus fort. Personne ne l’écoute. Les drapeaux
nazis envahissent l’Allemagne. Il tape encore plus fort. Personne
ne l’écoute.
Ainsi en est-il des dizaines de rapports sur l’islamisme, le
terrorisme et la criminalité en banlieue. Des millions dépensés,
des centaines d’intervenants auditionnés. Et tout ça pour quoi ?
Pour rien.
Qui les lit ? Qui les met en œuvre ? Personne. Comme personne
n’écoutait le tambour de Günter Grass.
Le dernier en date émane du Sénat. Il dit que des pans entiers
de notre territoire échappent à la loi commune et que ça date des
émeutes de 2005 (treize ans déjà !), quand les « quartiers »
ont été, par lâcheté, abandonnés aux « grands frères », aux
dealers et aux imams salafistes.
Nous le savions, nous le criions, nous l’écrivions. Personne
ne nous écoutait. Une consolation toutefois : avec les sénateurs,
dont le texte est destiné à la corbeille à papiers de l’Elysée
et de Matignon, nous sommes en belle et aristocratique compagnie…
Ce rapport que personne au sommet de l’État ne lira nous
apprend quand même des choses. Et c’est pire que ce que nous
pouvions imaginer.
Entre 2015 et 2017, 4 000 enfants supplémentaires, originaires
des « quartiers » ont été volontairement déscolarisés par
leurs parents pour suivre, paraît-il, des cours à domicile. Sans
doute que dans leurs familles se méfiait-on d’un enseignement
très mécréant. Comment pouvait-on accepter que les profs
blasphèment en expliquant scientifiquement l’origine de la vie
sur Terre alors que cette miraculeuse apparition était due à Allah
et à lui seul !
Qui va enseigner à ces enfants ? Un grand frère réputé sage
parce qu’il aura fait le pèlerinage de La Mecque ? Un imam
quelconque et obtus ? Ces enfants vont grandir. Et nous serons pour
eux des aliens.
La commission d’enquête du Sénat s’est penchée sur le
nouveau discours de Daech. L’organisation reconnaît qu’elle a
perdu des batailles en Syrie et en Irak. Elle proclame que ces
défaites l’ont rendue plus forte pour gagner la guerre.
Daech contrôlait le triangle Mossoul-Raqqa-Kobané. Elle l’a
remplacé par le triangle Roubaix-Trappes-Toulouse.
Quand à nous, nous ne livrons pas bataille. Comme ça, nous
sommes certains de n’en perdre aucune. Quant à la guerre, si rien
n’est fait, nous la perdrons à coup sûr.