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Étirév 14 juillet 2018 12:01

L’auteur écrit : « 7. Statue de Ramsès II (Temple de Khnoum, à Éléphantine en Égypte, vers 1280 av. J.-C.). Cette statue en granit, imposante, symbolise l’âge d’or de la civilisation égyptienne, le pharaon portant une double couronne pour dire que son pays était réunifié (Hausse et Basse-Égypte).  »
Tout cela est inexacte. Aussi, attachons-nous à rappeler qui était en réalité Ramsès II.
Commençons par préciser que le nom de Ramsès que prirent les chefs de la XXème dynastie vient de Ram, le célèbre révolutionnaire qui masculinisa une partie de la Terre. Tous ces chefs tombèrent dans la débauche.
C’est ce Ram celtique que les Hindous appellent Râma, c’est lui que le Thibet, la Chine, le Japon et les immenses régions du Nord de l’Asie honorent sous le nom de Lama. Il est connu sous le nom de Fo, de Pa, de Pa-pa (monarque paternel) ou de Pa-si-pa (Père des pères). C’est lui qu’en Perse on a appelé Giam-Shyd et dont on a fait le premier monarque du monde.
Précisons enfin, pour finir à propos de ce grand perturbateur que sur les bords du Tibre, aux Mystères de Raymi, on immolait un agneau noir. A Rama, dans l’Inde, pendant la cérémonie, la foule répétait continuellement : Ram, Ram ! Le mot Ramadan vient de là.
Ramsès II est le grand révolutionnaire qui bouleversa l’Egypte (vers 1350, dit-on, mais c’est une date incertaine), qui se fait appeler Meriamoun, et que les Grecs appelleront Sésostris.
Rappelons que Meriamoun (ou Méryamon), nom que les historiens masculins ont donné à Ramsès, et que Champollion, qui lisait dans le même esprit, a fait signifier « Aimé d’Ammon », était le nom d’une grande prophétesse Mériam ou Myriam dont les modernes ont fait Marie, la soeur de Moïse.
Rappelons également que certains historiens donnent au Pharaon de l’Exode le nom de Meriem-Ptah ; or ce nom est celui de Myriam elle-même. Les hébraïsants disent souvent Meriem. Quant à la terminaison Ptah, c’est un mot égyptien qui signifie Soleil ; c’est, du reste, dans la ville du Soleil qu’on la fait naître, à Héliopolis (ville natale de Moïse, dit-on, donc ville natale de Myriam)
On croit maintenant que c’est à la suite de son expédition sur le mont Sinaï que le temple de Karnac a été construit, et lui a été dédié. Les masculinistes en reportent la gloire à Ramsès. C’est elle que les Egyptiens ont surnommée Hathor (Ha-Thora, la loi).
Ramsès mena une campagne contre « la vile race des Khétas ou Chetas » célébrée dans le poème de Pentaour.
Puis il se fit élever à lui-même une statue colossale en l’honneur de sa victoire guerrière de Kadesh, remportée sur les Khétas en Palestine.
Que sont ces Khétas, ses ennemis ? Evidemment des représentants de l’ancien régime. Qu’est-ce que cette victoire chantée par le Pentaour ? Evidemment la violation d’un droit. Ce qui prouve qu’il y avait déjà des hommes pour louer les exploits meurtriers des autres hommes. Le poème de Pentaour fut considéré, plus tard, comme l’Iliade des Egyptiens. On y louait le roi avec exagération, on vantait son courage et sa présence d’esprit. Il n’y a qu’une chose qu’on ne pouvait pas louer : c’est sa modestie, car le fait de se faire élever une statue colossale est la plus belle preuve d’orgueil qu’il ait pu nous laisser.
On raconte que huit fois il traversa les rangs ennemis sur son char de guerre ; fanfaronnade qui n’aurait de mérite que si cela servait a quelque chose d’utile à l’humanité. On nous dit aussi que dans le danger il invoquait comme puissance supérieure Ammon. Il dit : « Je pense qu’Ammon vaut mieux pour moi qu’un million de soldats, que cent mille cavaliers, qu’une myriade de frères et de jeûnes fils. J’ai accompli ces choses par le conseil de ta bouche et je n’ai pas transgressé tes conseils  ».
Voilà de la superstition. C’est en même temps une justification.
La statut de Ramsès nous apprend qu’il rappelle le type sémitique par la forme arquée du nez et la grosseur des lèvres.
Ce dernier caractère indique une nature sensuelle que nous aurions ignorée si ce grand orgueilleux n’avait pas, eu l’idée de nous en transmettre la preuve, à travers les siècles, en se faisant immortaliser sous des formes colossales. C’est avec ces documents de l’orgueil des hommes que nous refaisons leur histoire.
La main droite du colosse tient la croix ansée, la gauche tient le sceptre. Ce qui prouve que l’initiation religieuse était encore mise avant la royauté. Du reste il se donnait les deux pouvoirs.
Sur sa large poitrine d’homme fort il porte un bouclier, le plastron des lâches, car cela veut dire : « J’attaque, mais me protège des coups portés par les autres  ». Ce bouclier est surmonté d’une couronne qui porte cette inscription modeste : RAMSÈS FAVORI D’AMMON, FILS DU SOLEIL, GARDIEN DE LA VÉRITÉ.
Il ne se contente pas d’un bouclier pour se garer, il porte aussi une fine cuirasse aux écailles de fer qui moule ses reins étroits.
Cette statue a été trouvée près de l’emplacement où était Memphis. Il fit graver ses victoires sur cent pylônes ; il donne au Vaincu le sexe féminin. Son règne dura 60 ans. Voilà les documents qui ont servi à faire l’histoire.
Voyons maintenant ce que dit de cette lutte le seul auteur moderne qui ose mentionner le rôle de la Femme dans l’antiquité.
C’est M. Révillout, qui a écrit un ouvrage intitulé : La Femme dans l’antiquité égyptienne. Il dit ceci (T. I, p. 167) :
« Ce que je tiens surtout à bien mettre en lumière, c’est ce fait que plus on remonte dans les origines de la civilisation chaldéenne, plus on voit la situation de la Femme être plus considérable. Il en est de même dans l’Egypte archaïque. »
Ces Kétas qui ont l’hégémonie asiatique, ce sont les anciens Celtes (Keltes), et cette langue indéchiffrable, c’était la leur.
Puis M. Révillout va nous raconter la lutte de Ramsès contre ce peuple, mais il aura la bonne foi de mentionner la Reine des Kétas. Du reste, dans son récit, il mêle les deux traditions masculiniste et féministe ; il dit (ouvrage cité, T. I, p.117) :
« Dans le traité d’alliance et de commerce qui fut conclu entre les deux nations des Kétas et d’Egypte, on remarque le rôle très important joué par la Reine des Kétas qui, de son propre chef, était reine de Kidjautan. [...] ».
Ce document nous montre la Femme ayant encore tous les pouvoirs. Elle est représentée par la Reine du jeu d’échecs, inventé à cette époque. L’homme, c’est le Roi du même jeu : son pouvoir est limité.
Révolution religieuse en Égypte


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