Le nombre exact de femmes enceintes ayant pris du DES n’est pas connu. Il est estimé à 4 millions aux États-Unis(36), 300 000 aux Pays-Bas, et 8 000 au Royaume-Uni(37).
En France, on estime ce chiffre à 200 000 femmes environ, sur une période de 25 ans (1951 à 1977, date de suppression des indications obstétricales du DES en France), avec un pic de prescription de 1964 à 1971). En tenant compte des avortements et de la mortalité périnatale (20 % des grossesses), 160 000 enfants sont nés dont 80 000 filles et 80 000 garçons(38).
L’âge de procréer, pour ces enfants, se situe en majeure partie entre 1975 et 2015. Le problème reste donc d’actualité, ce qui a poussé les ministères de la santé de plusieurs pays à pratiquer des campagnes d’information ciblées sur ces « malades »(39,40,6).
Évidemment, cette cause potentielle et artificielle de cancer de l’utérus ou des voies génitales fausse les statistiques