Il y a les héros, les super-héros, les anti-héros, les héros auto-proclamés, les héros malgré eux, les surhommes, mais, tiens, il n’y a pas de surfemme, pourquoi ? On peut aisément l’imaginer. Il y a des vedettes, des champions, des médaillés et des recalés.
Et puis, il y a tous les autres, ceux dont vous parlez et qui se lèvent tôt le matin, la majorité silencieuse, ceux qui ne demandent rien et qui veulent qu’on leur foute la paix.
Il y a le Panthéon et le cimetière des anonymes, tant mieux pour eux.
Mais, pour que ces personnages valeureux cessent d’exister il suffit de tourner la tête.
Il me vient ce petit quatrain d’Apollinaire (le Bestiaire) :
Le Paon
En faisant la roue, cet oiseau,
Dont le pennage traîne à terre,
Apparaît encore plus beau,
Mais se découvre le derrière.