Il ne faut pas confondre :
- service public et
secteur public : si SNCF et EDF
appartiennent au secteur public par suite de nationalisations de compagnies privées
déficitaires, les deux notions sont indépendantes l’une de l’autre. Un service
public peut être rendu par des entreprises privées ou des associations. C’est le
cas de la distribution de l’eau, ou celle des soins médicaux, et même de
l’enseignement (écoles privées sous contrat et subventionnées par l’État) . Inversement,
une entreprise publique ou même une administration peut mener des activités étrangères
au service public pour équilibrer son budget.
- service public et système monopolistique : un service
public peut être exercé dans un cadre concurrentiel (télévision, courrier,
médecine).
- service public et « au service du public » :
certaines administrations publiques n’ont pas pour objet de fournir des
prestations directes à des usagers. C’est le cas des inspections du travail qui
assurent le respect du code du travail mais n’offrent pas de prestations à
proprement parler.
- service public et puissance
publique : qu’il s’agisse des rois, puis à leur suite les états de
toute nature qui leur ont succédé, la classe dominante assure la pérennité de
son pouvoir à travers l’exercice des activités dites régaliennes, l’armée, la
justice et la police. L’affaire Benalla est un symptôme évident de troubles
physiologiques de la puissance publique de l’état dans un pays où certaines
fonctions régaliennes sont susceptibles de passer soit au privé, soit à une
superstructure européenne.