A mon avis, l’auteur, vous n’arrivez pas à choisir entre le confort connu et l’aventure. C’est bien compréhensible. Le noeud du problème est la peur. Peur de se planter, de tout perdre, de ne plus pouvoir revenir en arrière.
Je sais bien que rien n’est fait pour que les chômeurs retrouvent du boulot ailleurs en France. Je sais bien qu’avec seulement le RSA, tout est beaucoup plus compliqué. Mais c’est bien la peur qui freine les gens. Plus qu’un problème administratif, c’est un problème individuel, intime.
J’ai eu comme on dit plusieurs vies, assez pour savoir que quand on veut quelque chose, qu’on le veut vraiment, on peut faire bouger des montagnes. Que même si on en a les moyens, on n’arrive à rien si on hésite ou si on ne sait pas ce qu’on veut.
A 37 ans, vous êtes encore jeune. J’ai rencontré des femmes qui sont devenues l’une avocate à 40 ans, l’une aide-soignante à 50 ans, une qui s’est exilée à Paris et a fait tous les métiers avant de retourner dans sa région d’origine à près de 40 ans, une autre encore qui est partie travailler à la trentaine au Vietnam dans l’humanitaire, est revenue, a repris des études et finit sa carrière aujourd’hui comme cadre dans la fonction hospitalière.
Bref, tant qu’à s’éloigner, visez loin, quitte à revenir plus tard.
On peut critiquer la France, mais on reste l’un des très rares pays où beaucoup de formations sont accessibles et gratuites. Profitez-en avant que tout ça ne change ou que vous deveniez vraiment trop âgée. Mais avant, au lieu de reporter la faute sur « le système », posez-vous quelques questions utiles : qu’est-ce que je veux faire de ma vie, où je veux vivre, et comment y arriver... Tout en sachant que le chemin qui mène là où on veut aller peut être long !
PS : vous ne parlez pas d’enfants ou de compagnon, ce qui complique les choses bien sûr.