Le
Christianisme n’a pas été le premier credo, et n’est pas le
seul, dont se soit doté l’homme pour satisfaire sa spiritualité,
cette faculté dont il semble avoir l’exclusivité parmi toutes les
espèces peuplant la planète, et par laquelle il tente d’expliquer
ce qu’il ne peut comprendre. Ayant conscience de lui-même au sein
d’un tout dont il ignore objectivement l’après et entrevoit
péniblement l’avant avec l’aide de la science, il vit depuis
qu’il existe dans une angoisse existentielle à laquelle il ne peut
répondre que par sa sensibilité et son imagination, assujetties à
ses émotions et à ses sentiments, eux-mêmes brouillés par sa
crédulité voire par ses superstitions, sans omettre ses difficultés
à se remettre en cause. C’est ainsi qu’entre un bien et un mal
conditionnant sa vie en société, il parvient à effectuer le bref
parcours allant de sa naissance à sa mort, face aux mystères d’un
au-delà que ceux qui s’en font puérilement les codificateurs –
non sans en tirer un considérable pouvoir temporel – lui
présentent comme la récompense ou la punition de son comportement
ici-bas.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/faut-il-croire-en-dieu-204829