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Pascal L 7 septembre 2018 16:40

@Decouz
La théorie des codes est bien un algorithme mathématique destiné à détecter les tics d’auteurs dans un texte. Nous avons tous une manière différente de nous exprimer à l’écrit, manière qui peut se détecter avec cet algorithme. Le problème du Coran qui ne se retrouve pas sur d’autres textes sacrés est qu’il devrait être d’une seule main, celle d’Allah mais ce n’est pas ce que dit la méthode. Vous pouvez contester ce travail comme tout travail scientifique, mais le niveau mathématique nécessaire est très élevé. 

De plus cette méthode n’arrive pas isolée. Elle ne fait que confirmer ce qui avait déjà été énoncé depuis les travaux de Luxenberg en 2001 et confirmé par beaucoup d’autres travaux. La seule nouveauté apportée par ce travail est le fait que tout ce qui concerne le monothéisme strict et tout ce qui concerne la condamnation du Christianisme est d’une main unique. Ce qui laisse entendre que le monothéisme strict a été ajouté comme un dogme anti-chrétien. Ces travaux confirment qu’il n’y a pas de différence de signature entre les sourate dites de La Mecque et celles de Médine et donc que la distinction est parfaitement artificielle.
Le soufisme n’est pas né en Inde, mais là où l’islam et les religions indiennes se côtoyaient : la Perse ou l’Irak actuel. Pour moi, le soufisme est l’introduction d’une spiritualité d’origine Hindoue dans l’islam. Il existe une deuxième forme de spiritualité qui a été ajoutée : le chamanisme ou la religion des marabouts provenant d’Afrique. L’islam n’ayant pas vraiment de spiritualité, du moins au sens où on l’entend dans le Christianisme ou ces religions extérieures, l’intégration n’a pas posé de problèmes techniques, sinon que le soufisme n’a pas toujours été bien accepté par les oulémas et les persécutions ont suivi.
Pour moi, la différence principale entre la spiritualité chrétienne et le soufisme est que la spiritualité est directe dans le Christianisme alors qu’elles repose sur des esprits intermédiaire dans le soufisme et la fiabilité de ces esprits n’est pas toujours évidente. Jésus a d’ailleurs toujours pourchassé ces esprits car ils empêchent l’interaction directe avec Dieu.

Votre distinction entre révélation directe et indirecte ne me parait pas évidente. Pour un Chrétien, avoir une conversation avec Jésus ressuscité ou avec l’Esprit-Saint n’est pas quelque chose d’extraordinaire et pour nous, le Père, le Fils ou l’Esprit-Saint sont toujours Dieu. Le texte écrit n’est jamais la parole de Dieu mais ce que d’autres en ont compris. Il est donc une expression indirecte. Pour la révélation directe, celle-ci est toujours personnelle, la distinction entre le Père, le fils et l’Esprit-Saint se fait dans le mode d’expression et non dans le contenu du message. Le Christ est toujours vu comme séparé de nous, l’interaction se fait de personne à personne. Il nous dit des choses qui nous concernent alors que l’Esprit-Saint est en nous et parle à d’autres par notre bouche. Il nous fait dire ou savoir des choses que nous pouvons reconnaître à-postériori comme provenant de Dieu. En fait, c’est aux fruits que l’on reconnaît l’arbre. Je ne peux jamais affirmer que je parle au nom de Jésus ou de l’Esprit-Saint, mais je peux le reconnaître lorsqu’il y a plus tard un résultat qui va dans le sens de l’amour de Dieu ou de l’annonce de son salut. Souvent je me demande pourquoi j’ai dit telle ou telle chose à une personne, mais lorsque je vois le bien que ces paroles ont fait à cette personne, je comprends que cela ne venait pas de moi et je n’ai aucune fierté à en tirer.

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