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velosolex velosolex 20 septembre 2018 11:32

Les deux guerres ont généré des millions de morts, et autant d’estropiés, physiques mentaux, et de traumatisés. J’ai eu moi aussi mon pendant de souvenirs par procuration. Je ne sais pas ce qui est préférable, entre ceux qui se taisent, et qui expriment leur souffrance d’une autre façon, ou ceux qui répètent inlassablement les même histoires. De toute façon, on leur en fera le reproche, pensant que l’autre attitude est meilleure. Certains sont devenus délirants, d’autres paranoïaques. . Les concepts de dignité ont été bafoués à jamais, ainsi que l’esprit des grands idéaux. Les gens revenus de camps de concentration partagent souvent les mêmes traumas, la même culpabilisation inconsciente d’être encore vivant. Nous sommes la seule preuve pour eux que leur existence d’après n’aura pas servi à rien, et c’est ce qui nous aide à éloigner les fantômes. La connaissance de l’histoire et de la psychologie humaine transforment notre regard, et évitent de nous laisser aller dans ce qui serait une tentation névrotique. Nous donnent des éléments de réponse sur leur conduite aussi, au sein d’une époque, infiniment plus dure que la notre, dans le sens que la victime n’était jamais sanctuarisée comme aujourd’hui, et que les mots d’ordre tenait en notre capacité de supporter les choses, de serrer les dents, d’être un homme, de se tenir au garde à vous. La lecture de documents comme ceux du soldat Louis Berthas, 

Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier - Aude à la culture« le grand troupeau » de Giono, sont des livres essentiels, pour tenir les fantômes à distance, en relevant que ces pauvres anonymes n’avaient que très peu de liberté, et devaient se conforter aux ordres, et à la nécessite, et que toutes leurs actions relevaient de « l’état de choc ».. 
Au delà de la guerre, votre article est intéressant dans le sens où il nous renvoie aux souvenirs que nous n’avions pas, et que nous inventons de façon inconsciente. Le culte des ancètres répandu dans beaucoup de pays orientaux est peut être de donner du baume aux blessures et aux interrogations que nous portons en nous, et de dominer la souffrance.  Pourquoi cultivons-nous la mémoire de nos aïeux - La Vie

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