Aux lecteurs.
Actions discrètes et efficaces.
Lu dans cette publication de grande qualité qu’est Horizons et Débats.
« C’est possible ! »
Au sujet de l’œuvre du pédiatre Beat Richner
par Erika Vögeli
Avec Beat Richner, nous perdons tous une
personnalité fantastique, un merveilleux ambassadeur de la Suisse
humanitaire, un penseur indépendant et un combattant infaillible pour la
reconnaissance sans exception du droit au traitement médical correct,
nécessaire et personnalisé de chaque être humain. « Je suis prisonnier de
ma conscience », écrivait-il, parce que la détresse des enfants dans un
pays pauvre, détruit par la guerre et le despotisme le touchait, le
poussait à agir et à entreprendre quelque chose. Il l’a fait – de
manière dévouée, persévérante, avec une ténacité sans faille, car « la
vie d’un enfant est un univers », et dans les pays pauvres, la mort d’un
enfant n’est pas plus évidente à accepter que dans les pays riches, « la
relation d’une mère avec son enfant constitue partout dans le monde le
contact humain le plus précieux qui puisse exister. Une rupture de ce
contact le plus proche, une fissure dans cette confiance la plus intime
conduit partout à la même indicible douleur ». Il affirmait aussi : « Dans
la vie, il n’existe rien de plus que la vie. »