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Hamed 19 octobre 2018 11:28

@Hervé Hum

Vous dîtes : « sans réflexion, il n’y a pas de pensée qui tienne. » C’est juste. Mais c’est encore plus juste de dire : « Sans pensée, l’homme est dans le néant ».

 «  le principe d’induction et déduction, qui veut que si j’écris »je pense donc je suis« , on parle ici de conséquence. Je pense, parce que je suis, donc, d’abord l’être de manière irréfutable, alors que le néant est une supposition indémontrable et qui se situe avant l’être. » Vous avez raison. 

Cependant indémontrable le néant existe. Comme le non-être existe, l’être sans le non-être ne peut exister. Comme le bien et le mal, le bien aurait-il un sens si le mal n’existait pas ? Comme la vie et la mort, la vie aurait-elle un sens ? Si la mort n’existait pas. Comme le jour et la nuit. Le jour et par conséquent la vie existerait-elle si la Terre ne se refroidissait pas par la nuit ? 

Hervé, il faut argumenter vos affirmations pour que vous soyez solvables. Certes vous avez des idées, mais vous « commercez » mal vos idées, il faut de la précision. 

Par exemple, vous dîtes «  Pour échapper à cette aporie, vous parlez d’un néant comme négation de l’être, le hic, c’est que partir de la négation de l’être ne le fait pas sortir du néant, mais le place en vis à vis, en réflexion, donc où l’être existe autant que le néant et donc, ne peut pas sortir de lui, mais se conscientiser par rapport à lui.  »

Vous croyez que j’échappe « à cette aporie », non je n’échappe, la différence entre moi et vous est que je laisse ma pensée me mener dans la sérénité. Je ne fais pas dire à ma pensée ce qu’elle ne peut recevoir a fortiori une « aporie », elle n’accepterait pas, parce que je ne suis que moi et elle, ma pensée qui me néantise en permanence pour être.

C’est elle qui me parle d’un néant comme négation de l’être, et précisément c’est elle qui me fait sortir et m’amener dans l’être-au-monde, à travers mon pour-soi vers pour-soi des choses-au-monde que je vise par ma raison. Ma raison est ce que la pensée à travers mon être me donne comme juge extérieure à elle. Et je précise encore ce que la pensée elle-même se laisse juger par ma raison qui est aussi sa pensée à elle.

Je ne sais si vous pouvez me comprendre. C’est un peu comme si vous êtes doublement pensant par votre même pensée. Et que notre être, en l’occurrence notre cerveau en tant que transmetteur de cette pensée consciente en nous n’est que ce qui nous personnifie en l’être-au-monde et l’être-pour-le-monde.

Aussi, je reviens à votre idée «  Sauf que dans ce cas là, le néant ne peut pas avoir une réalité concrète, physique, mais seulement conceptuelle, virtuelle, donc, où c’est l’être qui fait exister le néant et non l’inverse. L’être est donc avant le néant et se sert de ce concept pour prendre conscience de lui même. Ici, il y a encore une aporie, mais que je ne vais pas aborder pour ne pas surcharge le commentaire.  » Très juste. Le néant est le produit de la pensée, et la pensée c’est nous. Nous ne sommes que nos pensées, Hervé, c’est cela que vous devez comprendre. Vous êtes votre propre pensée et vous ne pouvez être autrement.

Lorsque votre pensée juge que c’est une aporie la pensée de l’autre, pour elle je ne suis pas moi Hamed, je ne suis qu’une pensée à laquelle elle fait face en ce moment, et elle doit répondre. Et elle est faillible comme la mienne aussi. Mais si elle voit une aporie, c’est que votre pensée ne voit le néant que comme conceptuel ou virtuel, mais comment conceptualiser le néant si ce n’est par ce moyen-mot langage. Le néant n’est pas un arbre ni un animal, c’est un abstrait produit universellement par la pensée.

A suivre



 
 





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