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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2018 21:36
@Christian Labrune

Fouché ? Un chic type, méconnu, jalousé...

"Un visage maigre, des lèvres minces, des paupières ourlées de rouge laissant filtrer un regard froid, tel apparaissait à ses contemporains cet homme redoutable et redouté. Né au Pellerin, près de Nantes, le 29 mai 1759, cet ancien élève des oratoriens serait sans doute resté professeur dans son collège si la Révolution n’avait éclaté. Élu député à la Convention, il vote la mort du roi. Envoyé en mission en province, il déclare la guerre au catholicisme ; à Moulins, il fait brûler les objets du culte, à Lyon, avec Collot d’Herbois, il substitue le canon à la trop lente guillotine. Rappelé à Paris par Robespierre, il craint pour sa vie et participe au 9-Thermidor.

Mal vu de la Convention thermidorienne, il doit se cacher avec sa famille (août 1794). Barras le fait rentrer en grâce ; il va alors représenter la République à l’étranger, puis, en juillet 1799, est nommé ministre de la Police du Directoire. À cette date, l’étoile montante étant Bonaparte, l’ex-terroriste abandonne son protecteur pour aider de son mieux au coup d’État de brumaire. En récompense, il retrouve son poste à la tête de la police et sait montrer sa compétence, après l’explosion de la machine infernale de la rue Saint-Nicaise (24 décembre 1800), en découvrant les auteurs de l’attentat. Fouché pousse alors l’art policier au plus haut degré de perfection avec son système de fiches, et ses indicateurs. Inquiet de cette puissance, Bonaparte supprime le ministère (15 septembre 1802), mais Fouché reçoit la riche sénatorerie d’Aix.

L’Empire proclamé, Napoléon lui rend pourtant ses anciennes fonctions. Le ministre est fait duc d’Otrante (1809), mais il complote avec Talleyrand et a l’audace d’entamer des pourparlers avec Londres. Napoléon l’apprend et met à pied l’impudent personnage (juin 1810). Rentré en grâce en 1813, il est nommé gouverneur des provinces illyriennes. Revenu à Paris à la chute de l’Empire, il échappe à la police du roi et retrouve pendant les Cent-Jours son ancien portefeuille. Mais il mène un double jeu qui lui permet, après Waterloo, de se faire imposer comme ministre à Louis XVIII (juillet 1815). Les ultras, qui le haïssent, travaillent à sa perte. Envoyé à Dresde pour y représenter le roi, le duc d’Otrante est ensuite exilé comme régicide (1816). Il meurt à Trieste le 26 décembre 1820."

Source de cette notice :

https://www.lepoint.fr/histoire/fouche-l-homme-qui-a-fait-de-la-trahison-un-art-13-08-2013-1713661_1615.php

https://www.ebook-gratuit.co/stefan-zweig-fouche-2015/

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