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Axel_Borg Axel_Borg 30 novembre 2018 07:52

@troletbuse, discutons politique alors puisque tu tombes dans le cliché bien français de considérer qu’aimer le sport c’est être un beauf, un jacky, ou tout autre terme de mépris de classe qui ne va pas beaucoup plus loin que le bout de son nez.

J’ai chez moi énormément de bouquins de sport... mais autant sur le cinéma, la politique, l’Histoire, l’économie, les voyages, la musique et j’en passe ... ce n’est pas incompatible !

On peut aimer l’Histoire du sport sans être un pauvre type qui ne vit que pour le PSG ou l’OM, crois moi ... Un normalien qui avait écrit un excellent livre sur le football dans les nations avait été snobé par feu la librairie la Hune de Saint-Germain. Pourquoi tant de mépris ? Le sport a été élevé au rang d’art noble par les Grecs, et globalement repris par les Britanniques dans l’ère moderne.

C’est bien français que de poser des étiquettes en 2 minutes sur quelqu’un. Il est temps, comme le PS sur l’économie de marché, de faire son Bad Godesberg et de comprendre qu’on peut aimer le football sans être un beauf ... Tu pourras lire l’excellent livre d’Arnaud Teyssier sur Philippe Seguin, grand amateur de ballon rond et accessoirement énarque ... « Philippe Seguin, le remords de la droite »

Allez je te pose l’article politique qu’on m’a refusé (censuré ?) récemment, « Le Monde n’attendra pas la France »

Kafka, Pavlov, Freud ... Tous devraient se pencher sur le cas de la France, ce pays qui refuse de se soigner, ce grand malade qui s’ignore avec des médecins qui rappellent plus Diafoirus et les saignées des médecins de Molière que des sommités digne du caducée, le serment d’hypocrites que le serment d’Hippocrate ... Mais que les Français retiennent une chose : les réformes, c’est comme le retrait des dents de sagesse : plus on attend, plus cela fait mal ! Au lieu de ça, notre administration pléthorique ne cesse de croître, allant à rebours de la célèbre phrase de Georges Pompidou sur les normes face au jeune bulldozer Chirac : Arrêtez d’emmerder les Français ! Jacques Chirac était venu lui apporter une pile de décrets à signer : Il y a trop de lois, il y a trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix ! Il faut libérer ce pays

Jean Monnet avait bien résumé la situation en 1976 dans ses mémoires : Le choix est simple : modernisation ou décadence. Le dernier budget à l’équilibre dans notre cher Hexagone date de 1974. Personne ne semble s’en émouvoir, et la dette explose ...

Les rares politiques disant la vérité (Bayrou en 2007, Fillon en 2017) n’ont pas su convaincre le peuple, car les Français préfèrent les hommes politiques aux hommes d’Etat, ceux qui privilégient les prochaines élections aux prochaines générations. Chacun, de l’électeur à l’élu national en passant par syndicats, lobbies, partis politiques et élus locaux, privilégie son petit pré carré, son intérêt particulier, et les réformettes se diluent dans le formol.

L’urgence est de réformer les Institutions, de supprimer le poste de Premier ministre et d’aller vers un régime présidentiel à l’américaine où le Président sera responsable et comptable de sa politique devant un Parlement fort, non pas divisé mais uni avec une seule Chambre, ce qui signifierait la disparition du Sénat. Sans oublier une vraie représentativité, non par de la proportionnelle qui bloquera toute initiative gouvernementale mais par le fait que l’on se puisse se mettre en disponibilité pour un mandat électif auprès de son entreprise, afin d’éviter d’avoir toujours le même échantillon au Palais Bourbon (médecins, avocats, hauts fonctionnaires et énarques ... )

Ensuite il faudra s’attaquer à l’économie à la hache, quitte à se faire traiter de Thatcher des années 2020 : relèvement des seuils sociaux, suppression de l’IFI, refonte totale du code du travail et du code des impôts (suppression de 90 % des niches, des tranches de l’IR décourageant tout mérite ...), des retraites avec un système unique et non ce capharnaüm où chacun suspecte (à raison) le voisin de gagner plus en pension pour une cotisation moindre, combattre l’assistanat par une véritable incitation au retour à l’emploi et au fait de pouvoir tant d’offres non pourvues ....

En fiscalité, le seul principe qui vaille est d’avoir des taux bas et une assiette large, puisque nous sommes en économie ouverte. Le monde a changé depuis les années 40 et les réformes instaurées par Vichy puis par le gouvernement gaulliste-communiste à la Libération, il faut l’admettre au lieu de gémir. Avec ses symboles contre-productifs comme l’ISF, la taxe à 75 % ou la retraite à 60 ans, la France a fait fuire les investissements, et le train du Brexit passera par Dublin ou Francfort plus que par Paris. Arrêtons ce vieux complexe d’Oedipe sur l’argent et la réussite, arrêtons de décourager ceux qui ont réussi en les faisant fuire par un enfer de normes et de contraintes, sans parler de la jalousie maladive de la plèbe.

Le sacro-modèle social français ne marche plus depuis belle lurette, et certains doivent l’admettre, se regarder dans le miroir. A quoi sert de remettre plus d’argent dans une machine cassée ? Toujours plus d’impôts car toujours plus de dépenses pour toujours plus de déficits et dette, à l’inverse de pays qui ont su se redresser comme la Suède ou le Canada, voire l’Allemagne qui a cependant de graves problèmes di’nvestissement et de démographgie. Engageons donc de vrais coupes par des réformes structurelles et pas juste des réformes paramétriques sur l’âge de la retraite, et qu’on ne vienne nous pas parler d’austérité dans un pays qui n’a jamais réduit ses dépenses publiques, de Mitterrand le Sphinx florentin à Flamby Hollande en passant par le roi fainéant Chirac ou Sarkozy l’énervé. Arrêtons aussi les usines à gaz permanentes comme les 35 heures où l’on paie une première fois les RTT puis une deuxième fois les heures supplémentaires défiscalisées ... Arrêtons aussi l’hypocrisie sur l’Etat qui ne peut pas tout régenter, et surtout pas les entreprises en difficulté, avec le climax de l’épisode d’achat de rames de TGV pour Alstom Belfort par une SNCF qui n’en avait pas besoin. Le respect du contribuable est-il un tabou dans cette société ? Le mot « contribuable » est-il quelque chose qui a un sens autre que celui de vache à lait ? Solidarité, oui, assistanat et redistribution façon Chavez ou Castro, non. Le communisme mou (car on y est à presque 60 % de depenses publiques ramenées à notre PIB) a vécu, ne parlons pas de libéralisme dans un pays qui est aux antipodes de vrais bastions libéraux comme Hong Kong ou Singapour : Cuba sans le soleil ...

Supprimons toutes ces couches de mille-feuille administratif entre Etat, régions, départements, cantons, communautés de communes et communes afin d’investir réellement dans la France de demain : infrastructures (le drame de Gênes montre que jouer avec les probabilités a sa limite) de transports, construction de logements en masse au lieu de subventionner la demande par une APL contre-productive (aidons plutôt l’offre puisque problème d’offre !) et investissements dans l’économie verte (pas le paravent des éoliennes ni de la voiture électrique aux batteries hyper polluantes).

Le reste des coupes budgétaires ira dans la poche des Français pour la consommation des ménages. Jacques Marseille l’écrivait en 2002-2003 dans le grand gaspillage, et chaucn doit être persuadé : on peut gagner 20 ou 30 % sur les coûts de fonctionnement de l’Etat sans renier, vu les doublons (voire triplons) innombrables entre les différents découpages du territoire, sur la qualité de service. Incroyable France qui possède les dépenses publiques les plus élevées de l’OCDE et le 2e taux des prélèvements obligatoires, mais où l’argent manque pourtant cruellement façon Tonneau des Danaïdes : pas de moyens à l’hôpital, à l’école ou dans la police ainsi que la gendarmerie. Certains fonctionnaires achètent leur propre matériel de bureau voire informatique, on se croit chez Ubu mais c’est la triste réalité de cet Etat gabegie ... Mettons fin à ce gaspillage dont la note sera payée par nos enfants, car tout se paie un jour ou l’autre, demandez aux Grecs, aux Islandais ou aux Argentins, dans trois des pays les plus violemment touchés par des récessions depuis 30 ans.

Il faudra aussi mettre un terme au laxisme sécuritaire et que l’autorité de l’Etat soit restaurée. En d’autres termes, que l’Etat arrête son interventionnisme économique souvent catastrophique (en témoignent ses participations dans de grandes entreprises nationales) et retrouve son vrai rôle de gouvernant sur le régalien, en aidant policiers, gendarmes, juges et militaires. Que les zones de non droit qui pullulent, du 93 francilien aux banlieues nord de Marseille en passant par NDDL ou la Corse, voient leur superficie réduite à zéro et que la peur enfin change de camp, avec une prison qui n’enseigne pas la délinquance aux voleurs d’autoradios, mais la réinsertion sociale par un métier, de la rédemption et des compétences ...


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