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ninportequoi 27 novembre 2018 18:57

Même s’il s’agit d’une autre Roi Louis : 

 
Sur ses larges bras étendus, La forêt où s’éveille Flore,
 A des chapelets de pendus, Que le matin caresse et dore.
Ce bois sombre, où le chêne arbore, Des grappes de fruits inouïs
 Même chez le Turc et le More, C’est le verger du roi Louis.

Tous ces pauvres gens morfondus, Roulant des pensers qu’on ignore,
Dans des tourbillons éperdus, Voltigent, palpitants encore.
Le soleil levant les dévore. Regardez-les, cieux éblouis,
Danser dans les feux de l’aurore. C’est le verger du roi Louis.

Ces pendus, du diable entendus, Appellent des pendus encore.
Tandis qu’aux cieux, d’azur tendus, Où semble luire un météore,
La rosée en l’air s’évapore, Un essaim d’oiseaux réjouis
Par-dessus leur tête picore. C’est le verger du roi Louis.


Prince, il est un bois que décore, Un tas de pendus enfouis
Dans le doux feuillage sonore. C’est le verger du roi Louis !

 Théodore de Banville


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