@Désintox
Réflexion
critique intéressante...
Et
donc utile au débat.
Le
point commun entre Mai 68 et les Gilets Jaunes, c’est l’aspect
« bouillonnant » du mouvement, qui part effectivement un
peu dans toutes les directions à la fois.
Un
demi-siècle après Mai 68, on peine encore parfois à analyser ce
qu’il en est resté, ses conséquences réelles, etc...
Il
y a donc le « bouillonnement » et l’ « écume »...
Bien
malin qui peut parler de l’issue de ce mouvement...
La
différence, c’est que Mai 68 était encore une sorte de « crise
de croissance », pour le système, malgré les premiers
symptômes sérieux d’une crise structurelle qui allait déboucher
sur la liquidation des accords monétaires de Bretton Woods.
Aujourd’hui,
la crise est beaucoup plus profonde et le système a déjà grillé
de nombreuses cartouches politiques rien que pour en arriver là.
Macron a à la fois une tronche de premier de la classe et de
dernière cartouche...
Après
moins de 20 mois au pouvoir, il est déjà potentiellement grillé...
La
mascarade politique habituelle est désormais impuissante à
dissimuler la réalité brutale de la crise économique et sociale
qui touche, on le voit bien, pratiquement toutes les catégories,
sauf une minorité de bobos et de privilégiés.
Le
système est en train de s’effondrer sur lui-même comme un immeuble
dont on a miné tous les étages...
Du
« beau travail » de démolition, opéré, en réalité,
par le capital financier lui-même.
La
question est désormais de penser à la reconstruction, sur des
fondations nouvelles, évidemment.
Pour
finir le travail de démolition, il y a déjà suffisamment de monde
à l’œuvre, sur le terrain, semble-t-il.
Et
donc l’essentiel, dans ce bouillonnement, c’est de comprendre la
dynamique reconstructive qui pourrait en sortir.
Pour
l’instant, elle s’ébauche à peine.
Luniterre