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microf 4 décembre 2018 21:39

@microf

Suite 4

Comment l’Occident dévore ses enfants

par Thierry Meyssan
Comment sauver ses privilèges

Il semble que la classe dirigeante britannique ait sa solution : si Londres en particulier et les Occidentaux en général ne sont plus capables de gouverner le monde, il convient de faire la part du feu et de diviser le monde en deux zones distinctes. C’est la politique mise en œuvre dans les derniers mois de la présidence Obama [11], puis par Theresa May, et désormais par Donald Trump, avec leur refus de coopérer et leurs accusations à l’emporte-pièce d’abord contre la Russie et maintenant contre la Chine.

Il semble également que la Russie et la Chine, malgré leur rivalité historique, soient conscientes qu’elles ne pourront jamais s’allier avec des Occidentaux qui n’ont pas cessé de vouloir les dépecer. D’où leur projet de « Partenariat de l’Eurasie élargie » : si le monde doit se fracturer en deux, chacun doit organiser le sien. Concrètement cela signifie pour Pékin l’abandon de la moitié du projet de la « route de la soie » et son redéploiement avec Moscou dans la seule Eurasie élargie.

Déterminer la ligne de partage

Pour l’Occident et pour l’Eurasie élargie, il convient de déterminer le plus tôt possible la ligne de fracture. Par exemple, de quel côté l’Ukraine basculera-t-elle ? La construction par la Russie du pont de Kertch visait à couper le pays, à absorber le Donbass et le bassin de la mer d’Azov, puis Odessa et la Transnistrie. Au contraire, l’incident de Kertch organisé par les Occidentaux vise à faire entrer toute l’Ukraine dans l’Otan avant que le pays ne se fracture.

Puisque le bateau de la globalisation financière coule, beaucoup commencent à sauver leurs intérêts personnels sans prendre garde aux autres. D’où par exemple la tension entre l’Union européenne et les États-Unis. À ce jeu, le mouvement sioniste a toujours une longueur d’avance, d’où la mutation accélérée de la stratégie israélienne qui abandonne la Syrie à la Russie et se tourne à la fois vers le Golfe et vers l’Afrique de l’Est.

Perspectives

Compte tenu de ce qui est en jeu, il est évident que l’insurrection en France n’est que le début d’un processus beaucoup plus vaste qui va s’étendre à d’autres pays occidentaux.

Il est absurde de croire qu’à l’heure de la globalisation financière, un gouvernement quel qu’il soit puisse résoudre les problèmes de son pays sans remettre en cause les relations internationales et retrouver simultanément ses capacités d’action. Or, précisément, la politique étrangère est tenue hors du champ démocratique depuis la dissolution de l’Union soviétique. Il convient pourtant, d’urgence, de se retirer de presque tous les traités et engagements de ces trente dernières années. Seuls les États qui retrouveront leur souveraineté pourront espérer se rétablir.

Thierry Meyssan


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