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Francis, agnotologue JL 20 décembre 2018 09:15

@JL
 le bon lien
 

Libéralisme, Friedman, Klein : résumé que Naomi Klein fait de la doctrine libérale de Friedman, son livre de référence “Capitalism and Freedom”, publié en 1962. :
 
 « Premièrement, les gouvernements doivent faire sauter toutes les règles et les régulations qui se dressent sur le chemin de l’accumulation des profits.

 
Deuxièmement, ils devraient vendre tous les biens qu’ils possèdent, et que des entreprises pourraient gérer dans un but lucratif.
 
Troisièmement, ils devraient radicalement diminuer le financement des programmes sociaux.
 
Sur ce programme en trois points de dérégulation, de privatisation, et de coupes sombres, Friedman apporte plein de précisions : les impôts, quand ils doivent exister, doivent être peu élevés. Les riches et les pauvres doivent être imposés au même taux fixe. Les entreprises doivent être libres de vendre leurs produits partout dans le monde, et les gouvernements ne devraient faire aucun effort pour protéger l’industrie ou la propriété locale. Tous les prix, y compris le prix du travail, devraient être déterminés par le marché. Il ne devrait pas y avoir de salaire minimum.
 
Pour la privatisation, Friedman proposait la santé, la poste, l’éducation, les pensions de retraite et même les parcs nationaux.
 
En résumé, et sans aucun complexe, il appelait au démantèlement du New Deal (1), ce délicat accord entre l’État, les entreprises et les travailleurs, qui avait empêché la révolte du peuple après la Grande Dépression. Quelles que soient les protections que les travailleurs avaient réussi à obtenir, quels que soient les services que l’État fournissait désormais pour arrondir les angles du marché, la contre-révolution de l’École de Chicago voulait les récupérer. Et elle voulait plus que ça : elle voulait exproprier ce que les travailleurs et les gouvernements avaient construit durant ces décennies de travaux publics frénétiques.
 
Les biens que Friedman pressait le gouvernement de vendre étaient le résultat d’années d’investissement d’argent public et du savoir-faire qui l’avait rendu profitable (2). S’il ne tenait qu’à Friedman, toute cette richesse partagée devrait être transférée dans les mains du privé, par principe. Même si elle se cachait toujours derrière le langage des maths et des sciences, la vision de Friedman coïncidait toujours avec les intérêts des grosses multinationales, qui sont par nature toujours avides de vastes marchés dérégulés… »
 
 
Notes :
 
 (1) En France, c’est Le Programme du Conseil national de la Résistance. «  Alors, le journalisme, c’est fini ? Quand je parle de la mort du journalisme, j’évoque bien entendu l’épuisement du Programme du Conseil national de la Résistance, qui aura connu son apogée dans les années soixante avec ce journalisme des sociétés de rédacteurs (Pierre Rimbert, Le Monde diplomatique, mai 2007 »
 
(2) Lors de l’éclatement de l’URSS, les biens de l’Union ont été accaparés par les oligarques. « La perestroïka est le nom donné aux réformes économiques et sociales menées par le président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique d’avril 1985 à décembre 1991 »



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