@JPCiron
Oui le propre de l’hébreu c’est l’absence de voyelle. Ce qui n’est pas spécialement pratique quand il y a ambiguïté.
Malgré tout, même si la prononciation est différente, le fait que les mots soient rigoureusement identiques à l’écriture implique pour la mentalité hébraïque une parenté de fait.
Je vais prendre un exemple. Le mot ספר veut à la fois dire Livre et Nombre.
Dans le premier cas il se prononce Sepher et dans le deuxième Sephar.
Or pour la mentalité hébraïque de l’époque il y a bien un domaine de continuité entre lettres et nombres puisque l’hébreu n’a pas de chiffres et utilisent des lettres pour compter. De surcroît la guématrie kabbalistique permet de donner une valeur numérique aux mots et ainsi de faire des liens entre des mots apparement sans liens mais ayant une valeur commune. Ce qui pour l’esprit hébreu les rapproche.
Il en de même avec les mots keran et keren. Pour nous ce sont deux choses différentes. Pour un esprit hébreu ce sont des choses reliées. C’est là la raison d’être profonde du rapprochement qu’opère Rachi de Troyes.
Et donc, pour faire court, une corne est comme un élément rayonnant.
Et je rajoute qu’il ne faut pas juger d’un langue ancienne avec nos critères modernes.