@Gollum
Comment as tu découvert Lupasco ?
A travers un article de A. Breton qui lui est consacré, j’ai extrait quelques passages
« L’affectivité ou l’être est comme accordé
aux configurations existentielles du non-être logique, sans que nous puissions
saisir, ni en tant que configuration logique, ni en tant qu’affectivité, la
source et les raisons, le sens de cette donation réciproque. » (Lupasco,
1947, p. 203).
André Breton fut parmi les premiers à saisir l’importance de la
philosophie de Lupasco pour la compréhension de l’art. « Il est
aujourd’hui bien connu que le surréalisme ne s’est proposé rien tant que de
faire franchir à l’esprit la barrière que lui opposent les antinomies de
l’ordre action et rêve, raison et folie, sensation et représentation, etc., qui
constituent l’obstacle majeur de la pensée occidentale. Dans son effort continu
en ce sens, il n’a cessé d’évaluer les appuis qu’il trouvait dans la
dialectique d’Héraclite et de Hegel (compte tenu récemment du correctif qu’y
apportent les travaux de Stéphane Lupasco)…
Pour Lupasco, la conscience de la conscience est le
privilège du poète, de l’artiste et de l’être en méditation : « C’est
l’âme qui peint et sculpte, qui écrit les poésies et les romans et les lit, les
pièces de théâtre et y assiste, pour psychiser l’univers et l’absorber en
elle-même à travers les images et les concepts de sa puissance intérieure.
C’est pourquoi, l’art est absent des âmes éteintes. » (Lupasco, 1979,
p. 142).
La mort serait-elle donc la porte
étroite qui nous mène à une vie encore plus intense – celle de l’univers
biologique et aussi vers un psychisme qui se dispense du cerveau et de ces
neurones – celui de l’univers psychique ?