Rien n’est dit sur le traitement réservé aux évêques qui ont
protégé les prêtres pédophiles ni sur la levée du secret pontifical qui
accompagne les procès canoniques, les deux principales revendications des
victimes avec l’exclusion de l’église des abuseurs d’enfants.
Le pape avait promis des actes concrets, il n’y en a aucun.
De la tolérance zéro, on est passé à la crédibilité zéro.
On n’avait pas besoin du pape pour entendre qu’il faut
protéger les enfants. Ce n’est pas Satan qui viole les enfants, mais des
prêtres.
Sur les 190 évêques présents à Rome, une bonne partie a
protégé des pédophiles. Aucun d’entre eux n’a été sanctionné. C’est comme si
Toto Riina présidait la commission parlementaire antimafia d’Italie, ou si
Cahuzac enquêtait sur les fraudes fiscales. Les paroles n’ont aucune valeur si
l’église continue à protéger les bourreaux dans les faits.
La montagne a accouché d’une souris.