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Hervé Hum Hervé Hum 1er avril 2019 09:21

@maQiavel

Je parle des conditions pour que l’esclave accepte de travailler pour le maître ou/et le patron avec zèle, c’est à dire, par l’intérêt et non par le fouet.

Ce que j’éssaie de vous faire voir, c’est que la définition du mot « esclave » interdit d’elle même un esclave riche ou qui peut acheter sa liberté, c’est à dire, de décider de sa liberté. Cela, seul le maître à ce pouvoir. L’esclave étant la propriété de son maître, sa richesse tient de lui seul. Il peut comme il l’entend reprendre tout ou partie de cette richesse et envoyer son esclave aux mines. Accepter ou non sa demande de liberté.

Votre argument d’esclave riche est donc caduque...Sauf si une loi non écrite s’applique ! C’est ce que vous confirmez dans votre commentaire.

De là, il faut comprendre en réfléchissant sur un mode de pensée quelque peu différent, que même si la loi orale est une forme d’établissement des règles communes antérieures à la loi écrite, elle continue d’exister, mais au 2ème degré de valeur imposée dans la réalité physique. Violer la loi orale est dans la société grecque de l’époque, aussi considéré comme un crime, mais moral. Pas vis à vis de la loi écrite, mais orale, ce qu’on appelle « la parole donnée » où dans les sociétés fondées sur la valeur de l’honneur, interdit de la reprendre ou y manquer sous peine de déshonneur. Ce que vos commentaires montrent aussi.

Bref, cela démonte toute votre argumentation, mais confirme, prouve le principe de relations de causalité, qui veut que seule la forme évolue, pas le fond. Et vous pouvez vérifier, quelle que soit l’époque considérée, on retrouvera toujours les mêmes conditions de soumissions.

Un principe étant invariable, immuable fondamentalement une fois établie, on peut constater que cela vaut aussi pour les animaux. En effet, o ne traite pas de la même manière un animal fait pour exploiter sa seule force physique ou pour sa chair, comme on traite un animal dont on veut exploiter les capacités cognitives, pour celui-ci, là aussi, c’est son intérêt (friandises, affection) qu’il faut soigner pour le motiver.

Vous pouvez donc conserver le mot, mais c’est tromper, car les deux situations ne sont pas les mêmes et votre salarié de la cité, n’est en rien un esclave au sens juridique du terme, car il passe contrat avec son maitre, ce qui n’est pas compatible avec la définition juridique que vous donnez. Un esclave ne peut pas passer contrat avec son maître, c’est du point de vue de la loi écrite, juridiquement impossible.

A contrario, prendre, remplacer le mot esclave par salarié sous prétexte qu’il n’y a plus de maître désigné, alors que les conditions de vie et donc de travail sont identiques à celle qui définit l’esclave, c’est à dire, limité à sa propre survie et reproduction sans pouvoir en tirer bénéfice, mais au contraire, se tuer à la tâche pour son patron, est, là aussi, tromper, manipuler et dans votre cas, soutenir la manipulation.

Autrement dit, dans le cas de la Grèce antique, le mot esclave est conservé pour dissimuler un changement de statut juridique vis à vis de la loi écrite qu’est le salarié, motivé par l’intérêt, alors que dans l’époque moderne, le mot salarié remplace le mot esclave pour dissimuler la réalité du statut juridique, c’est à dire, celui d’un esclave.

Cela pour (encore) dire, qu’une relation de causalité définit dans la réalité est inviolable dans sa règle, l’exception n’étant qu’un bug (c’est cette règle qui vous pose problème, admettre que cela vaut aussi pour les relations dites humaines) , seule sa forme évolue en infinité de variance. Et la réalité des lois physiques se contrefous de la virtualité des mots, c’est à dire, prétendant définir les relations de causalités sans en respecter la logique causale, qui veut par exemple, qu’un chose puisse être aussi son contraire (dans la même dimension espace-temps), dans notre cas considéré, qu’il puisse y avoir un esclave riche. Cas typique de novlangue d’Orwell.

C’est la relation de causalité qui définit la réalité physique, non les mots, car dans ce sens là, c’est celui de la manipulation du cogito.

Dit autrement, les mots ne définissent pas les objets ou relations causales qu’ils désignent, mais l’inverse. Si la relation est différente sur le fond, alors, le mot ne peut être le même, sauf si le but est de tromper autrui. Principe de confusion !


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