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velosolex velosolex 15 mars 2019 14:53

@cevennevive
A vrai dire je me suis fait abuser par pas mal d’auteurs, même pas en dépit de mon propre grés, contrairement à Richard Virenque. Je ne les renie pas. Ils correspondaient à un âge, à une époque, m’ont permis de voir plus loin. J’ai aimé Simone, platoniquement s’entend, tout comme Platon, et Plotin. J’apprécie moins les potins, les témoignages de seconde main, de ceux qui veulent régler leurs comptes. Elle m’a parfois irrité, quand elle faisait sa gouvernante, ou sa prof émérite, desséchée et désincarnée, vacharde et sectaire.
Je l’attaque quand on la met sur un piédestal, et je la défend quand on l’enfonce. Comment expliquer ça ? Je dirais qu’elle avait du chien. Sûrement qu’il y a autre chose. On aime et on déteste les gens pour de mauvaises raisons. Alors qu’il n’y a que le cœur, et le chien, encore.
J’ai pensé à elle quand je me suis promené dans les Monnedières, l’endroit où elle était née, où elle aimait marchait.
Quelqu’un qui marche me plait d’emblée, me ramène de la sympathie. Comme Rousseau par exemple, qui finit par gonfler quand même, dans le deuxième livre des confessions, alors que le premier vous envoie en l’air, quand il est vagabond, et devient l’amant d’une comtesse, son gentil. Madame de Warens, ça me revient. 
C’était l’époque de sa jeunesse. La grande affaire quand même, pour tous. On ne finit pas de broder dessus.... Il serait devenu fou et gâteux plus tôt s’il avait moins marché.
Difficile de mettre le deuxième sexe au rebut. Ca a marqué le siècle. Moins con que le petit livre rouge, la grande marche arrière. Un peu timbrée elle même sur le communisme, comme Sartre d’ailleurs. Fallait laisser son intelligence au vestiaire du parti, contre une carte. Facile à dire après le match, c’est vrai.
J’ai aimé aussi« les mandarins », même si je pressentais des mensonges flagrants, la storytelling. Mais il y a ceux qu’on adore entendre des demi mensonges, et les apôtres de la vérité et de la vertu qu’ont trouve insupportables…... Mais enfin même quand on lit « la route » de Kerouac, on sait qu’il fait dans la gonflette. Faut lire « sur ma route », de la copine de Cassidy, qui nous explique qui faisait le ménage, et torchait les gosses, pendant que ces messieurs s’arsouillaient et courraient la gueuse.
Tous les écrivains sont des menteurs. Mais la vérité est chiante. Alors on comprend mieux leur démarche quand on aime pas les antiseptiques.. J’arrête là. Ah, j’oubliais un livre pas très connu qui m’avait épaté : « Tous les hommes sont mortels »....La preuve que les femmes aussi. 


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